(Agence Ecofin) - Alors que le Kwacha a de nouveau plongé à son niveau le plus bas face au dollar américain, la présidence de la république zambienne a annoncé lundi 7 septembre 2015 qu'elle pourrait intervenir pour restaurer de l'ordre sur le marché. « Le président ne peut pas laisser la monnaie nationale s'effondrer sur des fausses croyance de libre marché alors qu'il est clair que celui-ci ne se fixera pas tout seul », a annoncé un porte-parole du gouvernement cité par Reuters.
Cette annonce se présente comme un revers pour la Banque centrale du pays qui la semaine dernière avait annoncé qu'aucune intervention n'était à l'ordre du jour malgré le repli du kwacha. « Notre position sur la question est claire, nous allons maintenir une politique de taux de change flottant », avait fait savoir Denny Kalyalya, le gouverneur de l'institution.
La nature de l'intervention gouvernementale n'a pas été spécifiée. Il n'est cependant pas exclu que de nouvelles émissions du trésor soit à l'ordre du jour. Cette année 2015, le pays a mobilisé 1,25 milliard $ sur les marchés internationaux. Un choix qui ne fait pas l’unanimité au sein de l'opinion publique zambienne.
Dans son rapport de fin de mission le 22 mai dernier, le Fonds Monétaire International a relevé le fait que le déficit budgétaire constituait une cause importante de perte de valeur pour le kwacha. Des analystes du ZIPAR (Zambia Institute for Policy Analysis and Research) continuent d'attirer l'attention du gouvernement sur les dangers d'un endettement sur le marché international.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.