(Agence Ecofin) - Afin d’aider la Namibie à résoudre la crise nationale de l’eau qu’elle traverse actuellement, la compagnie Areva Resources Namibia a proposé au gouvernement de lui vendre son usine de dessalement d’eau d’Erongo à 200 millions $.
Après quatre années consécutives de sécheresse, le pays a, en effet, du mal à répondre à la demande en eau de sa population et des industries minières. Face à une telle situation, plusieurs compagnies minières ont dû investir dans des projets de mini-centrales hydroélectriques (comme des petits barrages et des forages de puits d’eau profonde) pour augmenter l’offre nationale faible. L’usine de dessalement d’eau d’Erongo, avait, quant à elle, été construite par Areva, pour alimenter sa mine d’uranium de Trekkopje en eau de mer traitée.
Consciente que son offre pourrait être interprétée d’une manière ambigüe, la compagnie a tenu à préciser ses intentions. « Nous n’envisageons pas de faire un profit rapide de la vente de l'eau. Areva est ici pour une mine d'uranium, mais en raison de la rareté et la forte demande pour l'eau, conséquence de la sécheresse, cette usine est devenue un atout pour tous les secteurs de l'économie nationale », a déclaré le directeur marketing de la compagnie, Hilifa Mbako (photo).
Le gouvernement a déclaré de son côté, vouloir examiner l’offre de la compagnie, et négocier une possible réduction du prix avant d’envisager ou non l’achat de l’usine.
L’achat de l’usine pourrait donner une bouffée d’air à la Namibie dans cette crise. En effet, elle a la capacité de fournir 20 millions de mètres cubes d'eau par an à son niveau de production optimal. Cette capacité peut être augmentée à 26 millions de mètres cubes par an, soit plus de la moitié des 50,4 millions de mètres cubes de besoin en eau de pays chaque année.
Louis-Nino Kansoun
Sofitel Manhattan, NY, USA