(Agence Ecofin) - Le groupe pétrolier indien ONGC Videsh va quitter le Soudan du Sud. Il vient de rejeter les nouveaux termes et conditions définis par les autorités sud-soudanaises pour bénéficier d’une extension de sa licence d’exploration et de production du bloc 2B.
ONGC contrôle 25% des parts sur ce périmètre, aux côtés du Chinois CNOOC et du Malaisien Petronas. Son permis expire en novembre prochain et il a indiqué qu’il ne demandera pas une extension de celui-ci. Cela marquera aussi sa sortie de la région. Dans un communiqué publié mardi, l’entreprise indienne a expliqué sa position par la morosité du contexte économique qui met ses finances dans une posture difficile.
Des sources concordantes ont confié aux médias locaux que les autres partenaires du groupe indien ont exprimé leur désaccord à propos de la nouvelle réglementation, mais aucune décision officielle n’a encore été prise à leurs niveaux. Selon ces mêmes sources, Juba anticiperait déjà un retrait des deux autres partenaires d’ONGC Videsh. Des négociations seraient en cours avec le Français Total et le Britannique Tullow pour reprendre leurs actifs s’ils décident aussi de jeter l’éponge.
Dans un contexte marqué par la faiblesse des prix du pétrole, il apparaît clairement que l’augmentation des taxes d’exploitation est une mauvaise politique pour attirer les investisseurs et relancer la production d’or noir. Juba ne cesse pourtant depuis les trois derniers mois de multiplier les contacts pour attirer les investisseurs et retrouver son niveau de production d’avant la crise.
Au Soudan du Sud, ONGC et ses partenaires produisent en moyenne 28 000 b/j.
Olivier de Souza