(Agence Ecofin) - A Ouagadougou s’est achevé la semaine dernière un atelier régional portant sur les modalités d’extension du réseau de gazoduc ouest-africain qui permet actuellement au Bénin, au Ghana et au Togo de recevoir du gaz naturel en provenance du Nigeria.
Les participants, venus des 15 États membres de la CEDEAO, ont à cette occasion validé le rapport préliminaire sur l’étude de faisabilité de l’extension du conduit gazier. Ce rapport préconise en substance que soient raccordés dans un premier temps la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, puis, en second lieu, le Niger et la Guinée. Pour la troisième phase, il sera envisagé une interconnexion à partir du Sénégal et un développement des portions à partir de la Guinée et du Niger pour couvrir les autres États membres, précise Abidjan.net.
Mais préalablement, les participants ont préconisé qu’une étude de l’offre et de la demande en gaz naturel soit menée pour chacun des 15 États membres en vue d'assurer une meilleure répartition du produit. D’ailleurs les responsables ont mis l’accent sur le fait que le projet profite réellement à chaque pays impliqué, ce qui constitue un gage de sa viabilité économique.
La construction du réseau de gazoduc avait été décidée en 2003 lors du 26ème sommet ordinaire de la CEDEAO. Les présidents Olusegun Obasanjo du Nigéria, Mathieu Kérékou du Bénin, John Kufuor du Ghana et Gnassingbé Eyadema du Togo avaient alors signé un traité pour la construction et l’exploitation du réseau de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest, afin de transporter du gaz naturel pour la génération d’électricité et les besoins industriels dans la région.
La réalisation du projet a nécessité un investissement de 500 millions $.
Olivier de Souza