(Agence Ecofin) - Le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie Mohamed Laksaci, qui était depuis plusieurs mois sous les feux des critiques en raison de sa gestion contestée des finances publiques dans un contexte de chute des cours de pétrole, a été démis de ses fonctions par le président Abdelaziz Bouteflika.
Le limogeage de M. Laksaci a été annoncé par des sources officielles algériennes à l’issue d’un conseil des ministres tenu le 31 mai.
A la tête de la Banque centrale depuis 2001, l'ex-gouverneur a été remplacé par Mohamed Loukal, actuellement PDG de la Banque extérieure d'Algérie (BEA), une des principales banques publiques algérienne.
Mohamed Laksaci était dans la ligne de mire des dirigeants du Front de libération nationale (FLN, parti de la majorité présidentielle), qui l’ont accusé ouvertement d’être en partie responsable de la dégradation de la situations économique du pays.
«Il a occupé son poste stratégique depuis longtemps sans rien faire. Il se contente de reproduire le même programme chaque année. Il est en partie responsable de l'ampleur prise par le marché parallèle des devises au square Port Saïd et ailleurs et de la dégradation de la situation économique dans le pays», avait lancé Amar Saâdani, le secrétaire général du puisant parti, en mars dernier, sur les ondes de la Radio nationale.
La baisse des cours du pétrole a réduit les recettes publiques de l’Algérie, faisant fondre les réserves de change de l'Algérie de 35 milliards de dollars en 2015, à 143 milliards de dollars au 31 décembre. La chute des recettes des exportations de brut a aussi rendu déficitaire la balance commerciale et causé une forte dépréciation du dinar algérien par rapport aux devises fortes.
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