Ethiopie : Orange se retire du processus d’acquisition d’une participation pouvant aller à 45 % dans Ethio Telecom
(Agence Ecofin) - Orange avait manifesté, dès juillet 2021, son intérêt pour l’acquisition de 40 % dans Ethio Telecom, mais le processus a été reporté à mars 2022 avant d’être finalement relancé en novembre. En mars dernier, la société française a réitéré son intérêt pour le marché télécoms éthiopien.
La société de télécommunications française Orange a décidé de se retirer de la course pour l’acquisition d’une participation pouvant aller jusqu’à 45 % dans l’opérateur historique éthiopien Ethio Telecom. C’est ce que rapporte l’agence de presse Reuters dans une publication, le lundi 27 novembre, faisant référence à un communiqué que lui aurait transmis l’opérateur.
« Après analyse, le groupe estime que les conditions ne permettent pas le déploiement rapide de notre stratégie et la réalisation d’un projet créateur de valeur pour l’entreprise », a déclaré Orange.
C’est en juillet 2021 qu’Orange a formellement manifesté son intérêt pour une participation dans Ethio Telecom alors que le gouvernement avait mis en vente 40 % de la société publique. Lancée en juin 2021, la procédure avait été reportée à mars 2022 en raison du contexte socioéconomique national et mondial, mais a finalement été relancée en novembre 2022, en même temps que le processus d’attribution de la seconde licence télécoms (Licence B) du pays qui avait été suspendu en décembre 2021.
Par ailleurs, la décision d’Orange de renoncer à une éventuelle entrée sur le marché télécoms éthiopien intervient quelques jours après que le gouvernement éthiopien a suspendu pour une deuxième fois le processus d’attribution de la Licence B en raison de l’intérêt insuffisant du marché. Bloomberg justifie cette suspension par les conflits en cours dans certaines régions de la Corne de l’Afrique.
En mars dernier, Orange avait déjà renoncé à une entrée à court terme sur le marché télécoms nigérian, déplorant notamment l’absence de conditions favorables pour l’opération. La société considère le fait d’être le numéro un ou le numéro deux comme une condition de réussite. Cela n’est pas garanti au Nigeria en raison de la saturation et de la concurrence qui prévaut sur le marché télécoms national disputé entre MTN, Globacom, Airtel et 9mobile. A ses opérateurs, s’ajoutent des opérateurs de réseau mobile virtuel (MVNO) et des fournisseurs d’accès Internet (FAI), entre autres.
Isaac K. Kassouwi
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