Les multinationales qui profitent allègrement des failles du système financier international pour échapper à l’impôt, ont peut-être mangé leur pain blanc.

Les ministres des finances et gouverneurs de banques centrales du G20 planchent sur des parades qui permettraient de rétablir une équité fiscale internationale et de faire entrer de nouvelles recettes dans les caisses des Etats qui ne parviennent plus à boucler leurs budgets.

Nous sommes « déterminés à mettre sur pied des mesures destinées à lutter contre l'érosion de la base d'imposition et le transfert des profits et à prendre les mesures nécessaires » ont déclaré les ministres qui ont également adopté le récent rapport de l’OCDE sur le sujet.

Dans ce rapport, l’OCDE dénonce une injustice très coûteuse pour les économies mondiales : « certaines multinationales utilisent des stratégies qui leur permettent de ne payer que 5 % d'impôts sur les bénéfices, alors que des entreprises plus petites en acquittent jusqu'à 30 % ».

Même la très libérale Angela Merkel s’est laissée convaincre : « Nous allons défendre une régulation plus dure des marchés financiers à l'échelle globale, à l'occasion du G20 de ce week-end et je le ferai moi-même au G20 en septembre » a-t-elle déclaré, applaudissant également la taxe sur les transactions financières qui se prépare actuellement en Europe.

A l’heure où l’économie numérique, par nature sans frontières, prend une place prépondérante sur la planète, cette action se révèle urgente. Les Google, Microsoft, Apple, Amazon et autres Facebook qui réalisent des bénéfices insolents au nez et la barbe des Etats, pourraient, si ces discours ministériels prennent corps, contribuer davantage aux dépenses publiques des pays qui les accueillent.