Le Conseil des ministres du Bénin a prononcé l’adoption du plan d’Orientation stratégique de l’administration fiscale (POSAF) qui vise à faire de la Direction générale des impôts et des Domaines (DGID) la première source durable de financement public à l’horizon 2017.

La faiblesse de la croissance économique, la difficulté à résoudre les multiples crises qui perturbent le pays, ainsi que l’attractivité insuffisante de l’économie béninoise en termes d’investissements directs étrangers, ont amené le gouvernement à revoir en profondeur sa stratégie fiscale afin de s’assurer davantage de recettes pour se donner davantage de moyens d’action.

Selon l’administration fiscale béninoise, les recettes intérieures mobilisées par la DGID ont connu une bonne tenue relative sur les dix dernières années : de 2000 à 2012, elles sont passées de 100 à 301 milliards FCFA, essentiellement grâce aux impôts sur les revenus et aux taxes sur biens et services.

Evolutions passées et récentes des impôts et taxes recouvrés

L’objectif du POSAF est donc de développer ces recettes intérieures en agissant tout d’abord sur le renforcement des capacités de l’administration fiscale. Il s’agira d’autre part de promouvoir, dans le pays, une culture de paiement d’impôt avec, notamment, la fiscalisation du secteur informel, étape nécessaire pour élargir l’assiette de l’impôt, ou encore l’élargissement du domaine privé de l’Etat.

Pour parvenir à l’objectif fixé, un budget de 17 milliards FCFA sera nécessaire. Il devrait permettre de faire passer, en 5 ans, les recettes fiscales intérieures de 301 milliards en 2012 à 500 milliards en 2017.