(Agence Ecofin) - L'année n'a pas été rose pour les affaires africaines du groupe bancaire Standard Chartered Bank, dont l'essentiel des activités est focalisé sur les marchés émergents. Le produit d'exploitation bancaire de la région a été de 1,43 milliard $, en repli global de 22%. Cette contreperformance est attribuable au segment banque d'affaires et clientèle institutionnelle dans un contexte de baisse de prix des matières premières.
Le segment industrie et celui de l'agro-alimentaire/grande distribution, ont connu une plus grande attention du groupe bancaire dans la région, avec des avances de crédits respectives de 1,8 et 1,4 milliard $. Dans la foulée, les dépenses d'exploitation ont baissé, profitant de la hausse du dollar américain. Sur la période de référence elles représentent 918 millions $, soit une amélioration de 7%, lorsqu'on les compare aux 990 millions $ dépensés en 2014.
Une baisse des dépenses qui a été diluée par la progression des provisions constituées pour les créances douteuses qui ont été de 642 millions $ (478 millions $ en 2014). Toutefois, il faut dire que le taux de couverture des provisions s'est amélioré à 55% contre 34% l'année précédente. Dans ces conditions le résultat net régional a affiché une perte de 32 millions $, contre un bénéfice de 673 millions $ en 2014.
Pour le reste Standard Chartered Bank dans l’ensemble de ses opérations, a réalisé en 2015 une perte de 1,5 milliard $, une première depuis 1989. Ses performances financières ont été impactées par un coût élevé de sa restructuration (1,8 milliard $), un réalignement des prix de ses services financiers qui a plombé ses revenus de 863 millions $ et la progression de 87% de son portefeuille de créances douteuses. Pour certains analystes, c'est le signe du début des mauvais jours...
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.