(Agence Ecofin) - Ce mercredi, Bank Al-Maghrib, la Banque centrale marocaine, a donné le feu vert à cinq banques islamiques dites « participatives » pour le lancement de leurs activités conformes à la finance islamique. Cette décision fait suite à l’aval obtenu en début de semaine du Conseil supérieur des oulémas, seule institution habilitée à émettre des fatwas (décrets) sur la conformité des produits de la finance participative du royaume chérifien.
Les établissements financiers concernés peuvent désormais octroyer des crédits « halal », sorte de prêts basés sur les principes fondamentaux de la finance islamique qui interdit le riba (intérêts). Toutefois, leurs activités restent limitées à l’ouverture de comptes bancaires, l’octroi crédits halal (immobilier et automobile), communément appelé « Mourabaha ». Pour l’instant, leurs opérations ne s’étendent pas aux produits d’assurance dont la demande devient de plus en plus forte ces dernières années. En plus, elles devront encore attendre pour se lancer sur le marché des obligations islamiques « sukuks ».
Pour Standard & Poor’s, la finance islamique pourrait représenter entre 10 et 20% du système bancaire marocain. Les perspectives de développement sont belles. A l’échelle mondiale, elle représente aujourd’hui le cumul des PIB de l’Arabie saoudite, l’Iran, le Maroc et la Turquie, soit 2000 milliards $. A l’horizon 2020, ce montant pourrait doubler selon les experts.
Fiacre E. Kakpo
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.