(Agence Ecofin) - Le Sénégal a lancé officiellement, le 25 juin, son premier emprunt obligataire islamique (sukuk) d’un montant de 100 milliards FCFA (environ 200 millions de dollars).
L’emprunt, premier en son genre au niveau de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), est dénommé «Sukuk Etat du Sénégal 6,25% 2014-2018». L’opération de souscription se poursuivra jusqu’au18 juillet prochain.
« Cet emprunt est d’une grande importance pour le gouvernement compte tenu de son engagement à faire du Sénégal une plateforme de premier plan pour le développement de la finance islamique en Afrique subsaharienne», a déclaré à cette occasion le ministre sénégalais du Budget, Mouhamadou Makhtar Cissé.
L’emprunt sera réalisé via un Fonds commun de titrisation de créance (FCTC) qui émettra 10 millions de parts d’une valeur nominale de 10 000 FCFA l’unité pour les investisseurs.
Le sukuk est adossé à des actifs sous-jacents constitués de trois immeubles situés à Dakar. Il s’agit des immeubles abritant le siège du gouvernement sénégalais, le ministère de l’Economie et des finances et la Direction du trésor. Des experts en immobilier ont estimé la valeur de ces actifs à 100 milliards FCFA.
Les sukuks sont des produits financiers adossés à un actif tangible et obligatoirement licite. Les investisseurs sont rémunérés grâce au profit attaché au rendement de cet actif. Les sukuks sont ainsi une alternative aux obligations classiques génératrices d’intérêts qui sont illicites selon l'Islam.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.