(Agence Ecofin) - Le deuxième groupe pharmaceutique d'Afrique du Sud, Adcock Ingram, a déclaré pour son premier semestre de l'année 2014 s'achevant à fin mars, une perte de 38 millions de rands soit environ 4 millions $. Commentant cette contre-performance, l'entreprise a expliqué avoir fait face durant la période de référence, a des augmentations de coûts et un management au ralenti, du fait notamment des offres publiques d'achat infructueuse, à l'origine des divisions au sein de son board.
« Il était inévitable qu'il y aurait des conséquences économiques dans de telles circonstances et en dehors des frais juridiques et professionnels importants et clairement identifiables, les effets négatifs de cette distraction prolongée sur la commercialisation, et dont on ne peut quantifier la mesure réelle, doivent dans une mesure plus ou moins grande, être pris en compte dans les résultats décevants indiqué ci-dessus », a commenté Adcock Ingram dans la note de présentation de ses résultats intérimaires.
L'entreprise en effet a d'un point de vue globale, réalisé un bon chiffre d'affaires, malgré une conjoncture difficile pour elle. Son chiffre d'affaires durant la période aura atteint 2,4 milliards de rands, en hausse de 3,4% comparé aux 2,3 milliards de rands de CA réalisé durant la même période en 2013. Cependant, Adcock Ingram a dû faire face du même coup à une progression fulgurante de ses charges d'exploitation et des dépenses non récurrentes.
Sur le plan international, les ventes hors Afrique du sud des produits Adcock Ingram ont elles aussi été positives, mais restent sujettes à des défis sur certains de ses marchés. Le chiffre d'affaires a bondi de 10,6% au Ghana, mais avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux médicaments, les risque de contraction des ventes sont grands. En Afrique de l'est le chiffre d'affaires a été satisfaisant, et les perspectives sont bonnes. Au Zimbabwe la dégradation de l'environnement a impacté Adcock comme de nombreuses autres entreprises, et en Inde les ventes et les perspectives sont encourageantes.
Au sein du management d'Adcock Ingram aujourd'hui conduit par un proche de son président Brian Joffe, on se dit déterminé à traverser rapidement la mauvaise passe. En attendant, l'entreprise a décidé qu'elle ne distribuerait pas de dividende pour la période sous revue. Sur la bourse de Johannesburg où l'entreprise est cotée, la valeur de ses titres a terminé le 27 mai 2014 en recul de 2,3% à 52,3 rands l'unité
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.