(Agence Ecofin) - La filiale au Cameroun du groupe de téléphonie sud-africain est entrée dans l'année 2017, avec des actifs circulant (valeurs transformables en argent liquide sur 12 mois) de 2,36 milliards de rands (106,7 milliards de FCFA), contre un passif (valeurs en argent à débourser sur 12 mois) de 5,4 milliards de rands (250 milliards de FCFA).
Dans ce contexte, l'opérateur de téléphonie mobile a débuté cette année avec un besoin en fonds de roulement de l'ordre de 143,5 milliards de FCFA. Cela représente une hausse de 7%, comparé aux 134,2 milliards de FCFA de besoins en fonds de roulement de MTN Cameroon au début de l'année 2016.
Dans quatre autres pays d'Afrique subsaharienne où l'opérateur est présent, l'année 2017 a commencé avec un besoin en fonds de roulement en hausse. Au Nigéria, il était de 5,2 milliards de rands (3,9 milliards de rands en 2016). Au Benin, il a été de 1,2 milliard de rands, contre 100 millions en 2016. Le seul pays où ce besoin a baissé parmi les quatre est la Côte d'Ivoire, où l'année a débuté sur un BFR de 2,4 milliards de rands (3,7 milliards en 2016).
L'année 2017 aura été particulièrement difficile dans les quatre pays, pour l'opérateur de téléphonie mobile. Le bénéfice net traduit en monnaie sud-africaine a reculé en Côte d'ivoire, au Cameroun et au Benin. Au Nigéria, les activités se sont soldées par une perte équivalente 9 milliards de rands.
Les besoins en fonds de roulement sur ces quatre marchés sont d'autant plus importants, que les avoirs en cash cumulés du groupe y ont reculé à 8,5 milliards de rands en 2016, contre jusqu'à 27,5 milliards de rands, au terme de l'exercice 2015. Le repli de la trésorerie au Nigéria a fortement impacté cette situation.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »