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Pour Anas Sefrioui, l'Afrique sub-saharienne est une opportunité pour le business de l'immobilier

  • Date de création: 22 avril 2014 14:40

(Agence Ecofin) - Anas Sefrioui le PDG du groupe immobilier marocain Douja Prom Addoha a fait savoir, parlant de l'Afrique au sud du Sahara, qu'elle représentait une opportunité pour le secteur de l'immobilier, en raison du trop grand écart entre les offres et la demande de logement qu'on y retrouve.

« Tout est à faire en Afrique ! On ne compte pas le déficit de logements par milliers, mais par millions. Aujourd'hui, la régiion compte 600 millions d'habitants, à l'horizon 2025, elle en abritera plus de 1 milliard. Il existe donc un énorme potentiel, non seulement pour le logement ou le ciment, mais pour tous les secteurs d'activité. Il vaut mieux se lancer en Afrique maintenant et saisir l'opportunité tout de suite », a fait savoir M. Sefioui dans une interview publiée le 18 avril sur le site du courtier en bourse CDG Capital.

Anas Sefrioui explique que l'intérêt pour l'Afrique subsaharienne ne signifie pas que le marché marocain est saturé. Les besoins de logement, selon lui, y sont toujours importants et se chiffrent à près de 800 000 unités, et le défi des acquisitions foncières reste très important. Il ajoute que l'accélération de l'expansion africaine est liée au risque qui émane de la concurrence des investisseurs en provenance d'autres pays que le Maroc.

« Pour l'Afrique, il faut savoir que cette opportunité ne s'offre pas tous les jours. Si vous avez un foncier en plein cœur d'Abidjan ou en Guinée, par exemple, il faut l'acquérir maintenant sans attendre. Car il y a un important intérêt pour ces pays africains de la part de groupes français, chinois, turcs ou italiens, entre autres. Il ne faut donc pas arriver trop tard, il faut même être le premier », a-t-il fait savoir

Pourtant, on ne peut pas dire que le secteur se porte aussi bien au Maroc, même si les marges bénéficiaires restent positives. Addoha a déclaré pour 2013, un revenu net part du groupe à 1,68 milliard de dirhams, en recul de 6,5%. Un exemple plus fort du recul de cette rentabilité du secteur est perçu à travers les performances d'Immolog, une entreprise codétenue par Addoha et la Compagnie Générale Immobilière (CGI), dont les bénéfices ont reculé de 71%, à 32,6 millions de dirhams.

Outre le Maroc où le groupe immobilier possède 30 000 logements, le volume des logements du groupe en Afrique subsaharienne a continué de progresser, avec 8000 unités en Côte d'Ivoire, 10 000 au Ghana, 3000 en Guinée Conakry, 2500 au Sénégal, 1700 au Cameroun et 650 au Congo Brazzaville, soit un peu plus de 22 000 unités. A côté de cela, l'entreprise est en attente d'autorisations au Gabon, Mali, Niger et Burkina Faso et prospecte en Angola, Tanzanie et au Togo.

Sur la Bourse de Casablanca où l'entreprise est cotée, le cours Addoha affichait le 22 avril, à l'ouverture du marché, un repli de 1,78%, même si on doit toutefois relever que le groupe immobilier reste sur un titre en progression de 3,28% depuis le début de l'année

Idriss Linge