(Agence Ecofin) - Contrairement au Syndicat national des métallurgistes d'Afrique du Sud (NUMSA), la confédération syndicale sud-africaine COSATU (Congrès des syndicats sud-africains) a annoncé le 3 janvier qu’elle soutiendra le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir, lors des prochaines élections générales. «Près de 20 syndicats affiliés à la COSATU vont apporter leur soutien à l'ANC lors des élections», a indiqué le président de la confédération syndicale, Sidumo Dlamini.«Le syndicats affiliés à la COSATU ont versé au cours des six derniers mois des cotisations qui serviront à financer la campagne de l’ANC», a-t-il ajouté.
Le NUMSA, l’un des plus grands syndicats du pays, avait annoncé le 20 décembre son intention de ne plus soutenir l'ANC lors des élections générales d'avril, ce qui constitue une première brèche dans l'inébranlable alliance syndicats-ANC-Parti communiste qui dirige le pays depuis l'avènement de la démocratie en 1994.
Le NUMSA est le seul syndicat affilié à la COSATU qui a retiré son soutien à l'ANC. Ce syndicat, qui a aussi réclamé ouvertement le départ de l’actuel président JacoB Zuma, avait aussi annoncé qu’il allait «étudier la possibilité de fonder un mouvement pour le Socialisme, car la classe ouvrière a besoin d'une organisation politique».
Depuis des mois, une fracture se creuse entre le NUMSA et la COSATU. Au cœur du conflit : le sort de l’ancien secrétaire général de la COSATU, Zwelinzima Vavi (photo), écarté en août à la suite d’un «scandale sexuel».
Zwelinzima Vavi, très critique vis-à-vis de l’ANC, avait alors crié une « machination organisé par le parti au pouvoir ». Le NUMSA reproche au président de la COSATU de n’avoir pas encore organisé de conférence spéciale pour discuter de cette affaire. Les alliés de la COSATU accusent Irvin Jim, le secrétaire général du syndicat NUMSA, de vouloir faire exploser la confédération syndicale pour nourrir ses ambitions personnelles.
L'ANC a remporté jusqu'ici toutes les élections nationales depuis 1994, et tous les observateurs s'accordent à dire qu'il remportera encore celles d'avril 2014. Mais la popularité du parti de la lutte contre l'apartheid s'érode peu à peu sous l’effet du chômage, des accusations de corruption et de l'impopularité du président Jacob Zuma.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.