(Agence Ecofin) - L’appareil administratif tunisien tue les sociétés exerçant dans la branche de l’énergie photovoltaïque. C’est en substance le message de Taher Achour, président de la Chambre Syndicale Nationale des Énergies Renouvelables (CSNER) qui a fustigé quelques dysfonctionnements administratifs qui constituent aujourd’hui des obstacles au plein développement du secteur de l’énergie photovoltaïque dans le pays.
D’après le syndicaliste, « la lenteur des procédures administratives relatives à l’examen des dossiers soumis par les entreprises concernées à la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) et à l’Agence Nationale pour la Maîtrise de l’Énergie (ANME), pour la mise en place de capteurs est l’obstacle majeur qui menace la vie de ces sociétés.»
Seconde cause de mortalité de ces entreprises, le retard constaté dans le paiement des primes allouées par le gouvernement tunisien. Ces primes qui représentent 30% du capital investi, ne leur parviennent qu’après un délai variant entre 3 et 6 mois, ce qui ne leur permet pas de se mettre en règle vis-à-vis de leurs différents créanciers.
Taher Achour indique que 90% des entreprises qui s’investissent dans le secteur jettent l’éponge ou se reconvertissent en raison de ces obstacles. Une situation d’autant plus dommageable que, d’après lui, « le marché tunisien des énergies renouvelables est prometteur, notamment après l’ouverture de l’électricité moyenne tension aux entreprises opérant dans le secteur des énergies photovoltaïques »
Le syndicaliste indique que ces obstacles surviennent alors que la demande est sans cesse croissante, sur un marché dont les acteurs disposent des compétences, des techniques et des équipements pour la satisfaire.
Aaron AKINOCHO