(Agence Ecofin) - Le projet Desertec, qui vise le transfert vers l’Europe des énergies renouvelables produites dans le Sahara, ne serait pas compromis par le récent retrait de la Fondation Desertec de cette joint-venture. Le 9 juillet, les actionnaires ont réaffirmé leur volonté de dynamiser DII, dévoilé une nouvelle stratégie de l’entreprise et annoncé la restructuration de l’organisation sous la direction de Paul van Son (photo).
Lors d’une assemblée générale, ils auraient clairement exprimé leur foi en l’orientation stratégique du consortium et leur détermination à mener ce projet. Il s’agit, pour eux, de travailler à la création d’un marché de l’électricité verte entre l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe (EUMENA).
« DII a accumulé et développé ces trois dernières années et demie une expertise sur tous les aspects de l’électricité des déserts. Son plan d’action complet ‘’Desert Power : Getting Started’’, publié en juin 2013, constitue la base des activités futures », ont rappelé les actionnaires, selon Maghreb Emergent.
L’ambitieux projet DII est estimé à 400 milliards d'euros et prévoit d'installer 100 GW d'énergie renouvelable au Maghreb et au Moyen-Orient pour répondre à 15% à de la demande d'électricité de l'Europe d'ici 2050. Les énergies renouvelables pourraient représenter 55% du mix électrique de l’Europe, de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient d’ici 2030, alors que, d’ici 2050, les combustibles fossiles ne joueraient qu’un rôle de réserve. Les énergies renouvelables constitueraient le pilier de l’approvisionnement électrique à hauteur de 90%.