(Agence Ecofin) - «Sauvons les terres pastorales». C’est le nom de la campagne lancée par le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECAN) afin de tirer sur la sonnette d’alarme face à la réduction des terres pastorales dans le pays.
Selon cette association, le Niger pourrait bien ne plus disposer de terres pastorales d’ici 40 ans si leur disparition se maintient à son rythme actuel. Le pays qui dispose de 15 millions d’hectares d’espaces agricoles, voit progressivement la proportion consacré au pâturage du cheptel être grignotée par l’agriculture, l’appropriation illégale ou la vente.
Justifiant l’action du RECAN, son coordonnateur, Elhadj Boureïma Dodo, explique : « cette nouvelle alliance que viennent de mettre en place les associations paysannes pour lutter contre l’occupation des terres pastorales s’inscrit dans le cadre d’une veille citoyenne en ce sens.»
Avec un cheptel qui était évalué en 2009 à 36 millions de têtes, toutes espèces confondues, le Niger voit le pastoralisme contribuer à son PIB à hauteur de 11%. Cette activité génère plus du tiers du PIB agricole du pays.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.