(Agence Ecofin) - La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, le 23 juin, l’octroi un don de 22 millions de dollars au Burundi destiné à financer partiellement la construction de deux centrales hydroélectriques.
Ce don de la facilité des Etats fragiles sera affecté au projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe, qui constitue le plus grand investissement au Burundi dans la période d’après-guerre et l’un des plus importants investissements d’infrastructure énergétique du pays accomplis depuis les années 1980.
Il consiste en la construction de deux centrales hydroélectriques et d’infrastructures associées telles que les lignes de transmission et les postes électriques nécessaires à l’injection de l’électricité produite au réseau national. D’un coût total d’environ 270 millions de dollars, le projet est financé par un consortium de bailleurs de fonds composé de la Banque mondiale, de la Banque européenne d’investissement et de l’Union européenne).
Les centrales hydroélectriques de Jiji et Mulembwe auront une puissance totale de 48 MW. Ces nouvelles centrales électriques permettront de doubler la capacité de production du Burundi qui est actuellement de 39 MW. Elles permettront aussi d’augmenter le taux d’électrification nationale de 5% (2014) à 8% en 2019 et de contribuer à combler un peu le déficit énergétique.
Le directeur du département énergie, environnement et changement climatique de la BAD, Alex Rugamba, a indiqué que «la production d’électricité supplémentaire participera à diversifier l’économie du pays, en stimulant le secteur privé et en favorisant la création d’emplois».
Ce projet complète une assistance technique de 678 000 de dollars attribuée par la facilité des Etats fragiles de la BAD au gouvernement du Burundi pour l’élaboration du plan directeur de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique.