(Agence Ecofin) - « Pas d’investissements, pas de transferts de technologie, pas de formation de personnel, des prix trop élevés et un réseau de distribution qui a pris plus de 15 ans de retard », c’est, en condensé, la somme de reproches que les autorités gabonaises, et tout autant la rue, adressent à la SEEG, société en charge de l’eau et de l’électricité, contrôlée par Veolia et EDF.
Les Gabonais sont irrités par le peu d’entrain que les multinationales françaises semble mettre à accompagner la modernisation de leur pays, notamment dans le domaine de l’électricité avec un réseau qui n’est pas aux normes, des délestages intempestifs et une production d’énergie qui reste entièrement basée sur le fioul lourd, alors que les solutions modernes telles que le gaz, l’hydroélectricité ou les énergies renouvelables sont négligées. La grogne porte également sur le prix élevé du kWh à 0,1830 € pour une prestation jugée médiocre.
En réponse à ces critiques régulièrement relayées par la presse locale, la SEEG a diffusé communiqué de presse qui ne semble pas apaiser les tensions.
La concession ne s’achevant que dans sept ans, les parties vont devoir trouver un terrain d’entente pour offrir au Gabon un service public satisfaisant.
Veolia détenait 51% du capital de la SEEG depuis 1997. La moitié de ces parts a été rachetée par EDF en janvier 2011, pour un montant de 975 milliards de FCFA. Hélas, les espoirs, suscités par l’arrivée du No 1 français de l’énergie dans le capital de la SEEG ne semblent pas suivis d’effets probants.