(Agence Ecofin) - Le Sénat passe à la loupe, depuis le 16 mai dernier, le traité entre la RD Congo et l’Afrique du sud sur le projet hydroélectrique Grand Inga, et veut y voir beaucoup plus clair.
Selon la radio onusienne Okapi rapportant le sénateur Jacques Djoli, des avantages de la RDC ne sont pas contenus dans le traité, notamment la reconnaissance de la propriété et la souveraineté de la RDC sur le site, son leadership dans le processus de développement d'Inga, la garantie des retombées économiques et financières pour le peuple congolais.
« Ces principes ne paraissent pas dans le traité. Le partage n'est pas équilibré », a relevé Jacques Djoli, qui déplore que l’Afrique du Sud obtienne jusqu’à 2500 MW contre 2300 MW pour la RD Congo.
Pour lui, l’électricité produite va « quitter Inga, pour aller directement à la frontière zambienne » et va « survoler l'ensemble du territoire national pour servir le milieu et les intérêts économiques à l'extérieur du pays ».
Selon la réponse du ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda (photo), la RDC disposera pour le seul site d'Inga d'un potentiel de 44 000 MW qui peuvent alimenter non seulement le marché congolais mais aussi les marchés régional et continental.
Le traité avec l’Afrique du sud, signé en 2013, comprend la réhabilitation des barrages Inga I et II et III, ainsi que cinq autres barrages qui devront compléter le projet du Grand Inga.
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