(Agence Ecofin) - «Adaptez-vous!». C’est en substance le message qu’a adressé la présidence zambienne à la filiale locale du groupe anglo-suisse Glencore.
En effet, la Mopani Copper Mines (MCM), propriété du géant des matières premières, a récemment indiqué que la hausse du prix de l’électricité qui a résulté de la décision de l’exécutif de ne plus subventionner l’énergie, mettait son investissement en danger.
En conséquence, poursuit la MCM, 4 700 de ses employés pourraient se retrouver au chômage si elle était contrainte de s’adapter aux nouveaux tarifs d’électricité. Cette déclaration intervient après que la Copperbelt Energy Corp (CEC), le distributeur qui achète l’énergie à la compagnie électrique nationale, a réduit l’approvisionnement en électricité de la MCM à 94 MW contre 130 MW, initialement.
Mais la sortie de la filiale de Glencore n’a pas été de nature à plaire au président Edgar Lungu (photo). «Nous n’avons pas de problème avec d’autres compagnies minières que la MCM, et pourtant toutes sont dans le cuivre.», a indiqué Amos Chanda, porte-parole de la présidence.
«Si ces réformes ont été acceptées par le secteur de la consommation et par les plus pauvres, le président s’attend à voir tous les autres secteurs de l’économie s’y adapter», a-t-il ensuite affirmé. Et d’insister sur la fermeté de l’exécutif quant au maintien de la réforme des prix de l’électricité tout en dénonçant le caractère inacceptable de la menace de Glencore sur les emplois de ses travailleurs.
En avril dernier, l’exécutif avait annoncé un tarif fixé à 9,30 cents US le kilowattheure (kWh), mettant un terme aux négociations menées au cas par cas, qui faisaient tourner le kWh autour de 6 cents US en moyenne.
Glencore qui a produit 129 000 tonnes de cuivre en Zambie, l’an dernier, y emploie quelque 15 000 personnes.
Aaron Akinocho
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.