(Agence Ecofin) - Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé, ce mercredi, qu’à l’horizon 2020 ou 2021, l’économie de l’Ouganda devrait progresser de 6 à 6,5%. L’institution financière mise sur les vastes chantiers d’infrastructures entamés par l’exécutif dirigé par Museveni. L’exploitation des champs pétroliers devrait également pousser l’économie de la nation de l’Afrique orientale à atteindre ses performances des années 2000.
Plus précisément, l’institution de Bretton Woods évoque plusieurs grands projets dont les centrales hydroélectriques, les autoroutes, un pipeline de pétrole, un vaste réseau de chemins de fer standard et une raffinerie.
« Dès que les projets d’infrastructures seront plus ou moins achevés et que le pétrole commencera à couler, nous prévoyons une croissance de 6 à 6,5%.», a confié, à Reuters, Clara Mira, représentante du FMI en Ouganda.
Toutefois, le ralentissement des IDE, dû au recul des économies en Europe et ailleurs, constituent un obstacle pour l’économie ougandaise. De même, l’instabilité chronique en Afrique orientale notamment la situation en RD Congo, en Somalie, au Burundi, et surtout au Sud-Soudan, qui constituent les destinations régionales clés des exportations ougandaises, continue d’entraver les échanges commerciaux.
Pour l’année fiscale 2016/2017 qui sera close le mois prochain, le FMI a revu à la baisse les prévisions de croissance, à environ 3,5%, citant les effets néfastes de la sècheresse et le resserrement du crédit au secteur privé. Cette estimation reste tout de même légèrement au-dessus de la croissance démographique qui est de l’ordre de 3,3% selon la Banque mondiale, mais n’augure pas d’un avenir certain pour le pays.
Plus critique, le niveau actuel de la dette, majoritairement composée de prêts chinois, inquiète également le FMI. « Nous sommes à un moment où les risques ont augmenté énormément, les risques de la viabilité de la dette.», a déclaré Clara Mira.
Le FMI prévoit une augmentation de la dette publique à 42,8% du PIB d’ici 2022 contre 38,6% en 2017.
Fiacre E. Kakpo
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