(Agence Ecofin) - Hausse des prix, croissance en berne, mauvaise campagne agricole, déficit budgétaire en hausse, balance commerciale plombée… le gouvernement d’Abdelilah Benkirane n’aura pas la partie facile ces prochains mois.
Selon Bank Al-Maghrib, la croissance en 2012, ne dépassera pas 3%, une perspective trop faible pour faire face a la situation. Le déficit budgétaire a dépassé 6% du PIB l'an dernier, suite aux mesures sociales adoptées en catastrophe pour éviter un « printemps marocain ». Cette année, la hausse du pétrole fait craindre une aggravation de plus de 25% du déficit. D’autant que, suite aux mauvaises perspectives agricoles, il faudra importer cette année plus de blé que jamais.
Pour l'économiste Driss Benali, s’adressant à l’AFP, « le gouvernement est pris par l'ampleur des problèmes. Il a conduit sa campagne dans l'euphorie en suscitant beaucoup d'attentes. Maintenant, il doit passer à la caisse.»
Pour tenter de relancer la machine, Bank Al-Maghrib a baissé d'un quart de point, à 3%, son principal taux directeur. Toutefois, le gouvernement ne dispose que de faibles marges de manœuvres. L’économique marocaine paie au prix fort sa forte dépendance de la zone euro sur laquelle elle n’a aucune prise.
Le nouveau pouvoir a beaucoup promis pour se faire élire. Son impuissance à tenir ses engagements pourrait engendrer une importante frustration populaire.
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade