(Agence Ecofin) - Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne (UE) ont donné, le 18 mai à Bruxelles, leur feu vert à une opération navale contre les trafiquants de migrants.
Ce feu vert intervient un mois jour pour jour après la mort de près de 800 des migrants clandestins qui étaient au bord d’un chalutier tentant de rallier la rive nord de la Méditerranée. Réunis en urgence le 23 avril, les dirigeants de l'UE aveint demandé une opération militaire commune pour « identifier, capturer et détruire des embarcations avant qu'elles ne soient utilisées par des trafiquants».
Cette mission sans précédent va entraîner le déploiement de bâtiments de guerre et d'avions de surveillance des armées européennes au large de la Libye, devenue la principale plate-forme du trafic. Elle requiert un accord des Nations unies. Le QG de l’opération a été déjà choisi : Rome. Son commandant a été aussi nommé : l'amiral italien Enrico Credendino.
Les 28 Etats membres de l’UE vont, dès à présent, procéder à la «génération de force», c'est-à-dire au recensement des moyens que chaque Etat est prêt à offrir. Une dizaine de bateaux seront potentiellement mobilisables, tandis que plusieurs pays de l'Est proposent la mise à disposition d'hélicoptères.
L’opération navale qui devrait démarrer en juin est unanimement dénoncée par les ONG, qui estiment qu’elle va seulement déplacer les routes empruntées par les passeurs et augmenter les risques pour les migrants.
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