(Agence Ecofin) - A Djibouti, samedi dernier, 16 août 2014, le journaliste Mohamed Ibrahim Waiss était jeté, sans eau, ni nourriture, à la prison centrale de Gabode où il est incarcéré depuis le 11 août 2014. C’est en tout cas l’information postée sur sa page Facebook par l'Union pour le salut national (Usn), une coalition de partis d'opposition.
Mohamed Ibrahim Waiss, en service à la radio La Voix de Djibouti, avait été arrêté dans la capitale djiboutienne, le 8 août dernier, alors qu’il couvrait l’une des manifestations hebdomadaires que l’Usn organise pour protester contre la pénurie de services de base dans le pays et l’absence de démocratie. Les témoins indiquent que le journaliste a été battu au cours de son arrestation.
Le Comité en charge de la protection et de la défense des journalistes (Cpj), une organisation basée aux Etats-Unis, indique que selon plusieurs sources, Mohamed Ibrahim Waiss a été « passé à tabac » pendant les trois jours de garde-à-vue au commissariat de police de Hodan à Balbala. Il souffre de blessures au niveau des yeux et du dos. A la prison, les soins médicaux lui sont refusés, ainsi que l’accès à son avocat.
Devant le tribunal le 11 août dernier, Mohamed Ibrahim Waiss a été accusé par le procureur général d'incitation et de publication de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux des médias, conformément à la loi récemment adoptée sur la criminalité informatique.
En décembre 2013, Mohamed Ibrahim Waiss avait été emprisonné pendant une semaine pour des raisons similaires. En 2012, Houssein Ahmed Farah, un autre journaliste de la radio La Voix de Djibouti, avait passé plus de trois mois en prison alors qu’il ne faisait l’objet d’aucune condamnation.
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