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Bénin : le journaliste François Yovo libéré, Rsf s’inquiète pour la liberté de le la presse

  • Date de création: 01 juillet 2014 11:40

(Agence Ecofin) - Au Bénin, le journaliste François Yovo, directeur de publication du quotidien Libération, a été libéré vendredi dernier, 27 juin 2014. Il était incarcéré à la prison de Cotonou depuis le 17 mai à l’effet de purger une peine de trois mois d’emprisonnement prononcée par défaut.

En novembre 2013, François Yovo avait été reconnu coupable par le Tribunal de première instance dans une affaire de diffamation l’opposant à Idrissou Bako, directeur général de la Société nationale pour la promotion de l’agriculture (Sonapra). La peine n’avait pas été exécutée. Six mois plus tard, le journaliste a été arrêté par des gendarmes à la mairie de Cotonou où se tenait l’élection des représentants des professionnels au sein de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac).

Les organisations de la presse avaient dénoncé les circonstances de cette arrestation, saisissant l’occasion pour revendiquer l’avènement d’un Code de l’information et de la communication qui est censé doter le Bénin d’une législation cohérente. François Yovo a finalement été libéré au terme d’une audience d’abandon de charges tenue au Palais de justice de Cotonou.

Le lendemain de cette libération, Reporter sans frontière a fait une déclaration pour s’inquiéter de la dégradation de l’état de la liberté de la presse au Bénin. L’Ong rappelle aussi la décision de justice du 26 juin dernier, condamnant John Akintola, directeur de publication du journal L’Indépendant, à trois ans d’emprisonnement avec sursis et une amende de 200 000 FCfa (300 euros), pour un article qui aurait « offensé » le chef de l’Etat Boni Yayi. Le tribunal de Cotonou a également condamné l’auteur de l’article, Prudence Tessi, à deux mois de prison ferme et suspendu le journal pour trois mois.

« On étouffe les journalistes, la presse est bâillonnée et on n’a plus le droit de travailler ou de dénoncer. Pour tenir, il faut être l’appareil de propagande du pouvoir. 400 procès sont en cours aujourd’hui contre la presse au Bénin », se plaint John Akintola, cité par Rsf.

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