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Les bloggeurs algériens accusés «  de glorification du terrorisme » ont été libérés

  • Date de création: 21 octobre 2013 14:27

(Agence Ecofin) - Les autorités algériennes ont décidé de relâcher et d’abandonner les poursuites judiciaires contre les bloggeurs arrêtés pour « glorification du terrorisme » et « insulte aux institutions de l’Etat ». Plusieurs d’entre eux comme Abdelghani Aloui avaient été interpellés pour avoir partagé des photos et des caricatures du président de la République Abdelaziz Bouteflika sur leur page Facebook et d’avoir critiqué la potentielle candidature du président aux prochaines élections présidentielles.

D’après Human Rights Watch, toute tentative de criminaliser la critique pacifique et même « les insultes » contre des officiels ou les institutions de l’Etat viole les standards internationaux de la liberté d’expression. Pour Eric Goldstein, le députe Moyen-Orient et directeur Afrique du Nord Human Rights Watch, «les autorités algériennes aiment parler d'ouverture et de réforme, mais la réalité est différente (…) L'Algérie doit cesser d'arrêter des personnes pour des commentaires pacifiques, et ça inclut la critique du gouvernement ou le président».

En janvier 2012, les autorités algériennes ont adopté une nouvelle loi sur l'information, qui a éliminé les peines de prison mais a augmenté les amendes pour les délits d'expression des journalistes, y compris la diffamation ou le mépris pour le président, les institutions de l'État, ou les tribunaux.

Mais Abdelghani Aloui et les autres bloggeurs encouraient jusqu'à 10 ans de prison s'ils étaient reconnus coupables de l'accusation de « glorification du terrorisme », un crime vague et imprécis du code pénal qui permettrai aux tribunaux algériens de poursuivre les personnes pour un large éventail d'activités politiques et associatives.

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