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RD Congo: Amnesty International accuse l’industrie minière chinoise d’atteintes aux droits de l’homme

  • Date de création: 21 juin 2013 16:22

(Agence Ecofin) - L’organisation Amnesty International a accusé, le 19 juin,  les groupes miniers chinois opérant en République Démocratique du Congo d’atteintes aux droits de l’homme, dénonçant particulièrement des expulsions forcées de villageois et des conditions de travail dangereuses dans les mines artisanales. « 300 familles ont été expulsées de force de leurs logements à Luisha, lorsqu'une compagnie chinoise, la Congo International Mining Corporation (C), a obtenu les droits d'exploitation du site au centre de la ville. Un fonctionnaire local a donné aux familles un préavis de deux semaines, après quoi elles ont été emmenées jusqu'à un autre terrain dans des camions appartenant, d'après des personnes du groupe, à la CIMCO. Ces personnes ont simplement été abandonnées là, sans habitation ni aucune infrastructure », précise l’organisation dans un nouveau rapport intitulé « Pertes et profits : Exploitation minière et droits humains dans le Katanga, en République démocratique du Congo ».

Ce rapport, qui rassemble des informations sur un certain nombre d'atteintes graves aux droits humains notamment dans la province de Katanga au sous-sol très riche, déplore également des conditions de travail difficiles des mineurs artisanaux. « La Chine importe en outre de gros volumes de cobalt et de cuivre de la RDC, dont une grande partie est toujours extraite par des petits exploitants artisanaux - également appelés creuseurs - qui travaillent avec des outils manuels et dans des conditions souvent extrêmement difficile (…). Tous les ans, un grand nombre d'entre eux meurent ou sont grièvement blessés. Souvent, ils travaillent à main nue, sans tenues de protection et dans des puits mal ventilés, où les températures peuvent être extrêmement élevées », indiquent les auteurs du rapport.

Amnesty International dénonce, par ailleurs,  la «passivité» des autorités congolaises face à ces atteintes aux droits de l’Homme. « Des institutions de l'État, notamment la police, également présentes sur les lieux pour surveiller les activités, n'ont rien fait pour remédier aux conditions de travail épouvantables et dangereuses des creuseurs », précise l’organisation de défense des droits humains dans son rapport.

 

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