Les islamistes égyptiens menacent l’Ethiopie si elle poursuit son projet de barrage sur le Nil Bleu

(Agence Ecofin) - Le président égyptien Mohamed Morsi laisse dangereusement monter la tension contre l’Ethiopie qui a entamé la construction d’un grand barrage sur le Nil Bleu.

Des islamistes ont menacé Addis Abeba de guerre si le projet de Grand Renaissance Dam n’était pas abandonné. M. Morsi lui-même a donné crédit à ces extrémistes en déclarant que son pays ne laisserait pas le cours du Nil être menacé « même d'une goutte ». « Nous ne pouvons rien laisser passer qui puisse avoir un impact sur une goutte des eaux du Nil », a-t-il déclaré à la télévision.

En vertu de deux traités datant de 1929 et 1959 qui lui donnent des droits sur le débit du fleuve, dont un droit de véto sur tout projet en amont qui pourrait modifier le cours de l’eau, l’Egypte prétend interdire à l’Ethiopie de construire son Grand Renaissance Dam.

Du côté éthiopien, on tente de minimiser la crise et de rassurer sur le fait que le barrage sur le Nil Bleu n’aura aucun impact sur le cours du fleuve en aval.

En fait, selon les spécialistes, l’édification de ce barrage ne sera pas tout à fait sans conséquences, au moins durant un temps. En effet, le réservoir de 63 milliards de m3 d'eau que le barrage retiendra, mettra quelques années à se remplir, années durant lesquelles le débit du fleuve sera nécessairement réduit, de même que son limon.

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