(Agence Ecofin) - De Beers s’est jointe en octobre à d’autres acteurs de l’industrie du diamant pour imposer des restrictions sur l’offre, afin de favoriser la remontée des prix. Alors que ces mesures montrent les premiers signes de succès, la compagnie a vu ses revenus pour 2023 baisser de 38 % à 3,62 milliards $.
Le géant De Beers, premier producteur mondial de diamants en valeur, a publié le 20 décembre les résultats de la dixième et dernière vente aux enchères de l’année. Alors qu’elle a généré trois fois moins de recettes que l’année dernière (130 millions $ contre 417 millions $), la compagnie estime néanmoins que le marché retrouve des couleurs après des mois de pression.
« Alors que la saison des fêtes de fin d’année progresse, nous voyons des signes que l’industrie du diamant retrouve son équilibre entre l’offre et la demande de gros. Les prix des diamants polis semblent s’être stabilisés grâce à la diminution des niveaux de stocks », explique Al Cook, PDG du groupe.
Le dirigeant fait notamment référence aux mesures de restrictions de l’offre décidées par plusieurs acteurs du marché, dont De Beers, pour tenter de faire remonter les prix. L’Inde, qui assure la taille et le polissage de 90 % des diamants dans le monde, a interdit pendant deux mois les importations de diamants jusqu’au 15 décembre, alors que le géant Alrosa a suspendu ses ventes depuis septembre. Autre indicateur du redressement des prix, Alrosa a d’ailleurs vendu fin novembre plus de 100 millions de dollars de diamants.
Rappelons que le G7 et l’Union européenne ont récemment annoncé la mise en place de sanctions sur les diamants russes, interdisant leur négoce dans les pays membres des deux organisations dès 2024. Cela pourrait provoquer une réduction supplémentaire de l’offre et soutenir la hausse des prix l’année prochaine.
En 2023, De Beers a généré des ventes totales de 3,62 milliards de dollars, en baisse de 38 %.
Emiliano Tossou
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