(Agence Ecofin) - La longue guerre civile en Angola avait catalogué le diamant angolais « diamant de sang » lors que, à l’époque, les Nations unies estimaient que la fin de la guerre passerait par un assèchement de cette ressource financière qui alimentait les parties en conflit.
Comment l’Angola s’en est-il sorti ? L’ancien ambassadeur canadien Robert Fowler « avait trouvé une heureuse solution intermédiaire», a révélé cette semaine le directeur général de la société nationale angolaise des diamants (Endiama EP), Carlos Sumbula, lors d’une audience accordée à la nouvelle diplomate canadienne non-résidente à Luanda, Mme Lisa Stadelbauer. « C’était avec Robert Fowler, venu ici à Luanda pour quatre jours afin de comprendre et s’imprégner des stratégies du chef de l’Etat, que nous avions eu l’idée du certificat d’origine qui serait nécessaire pour le monde entier», a déclaré Carlos Sumbula, ajoutant que, pendant ce temps, les autorités s’employaient à obtenir le retrait de l’étiquette de « diamant de la guerre ».
Il explique que, lors d’une réunion avec le président angolais José Eduardo Dos Santos, les dix membres du Conseil de sécurité de l’ONU (1999 à 2000) et l’ambassadeur du Canada à l’ONU (1995/2000) avaient approuvé la proposition de l’Angola suivant laquelle les diamants du côté gouvernemental pouvaient être vendus une fois certifiés. « A cette réunion, le président angolais avait posé sur la table la proposition qui était approuvée par Robert Fowler et suivant laquelle les diamants pourraient continuer à être produits du côté du gouvernement pour être mis dans le commerce international une fois qu’ils seraient authentifiés », a rappelé Carlos Sumbula.
Selon lui, c’est avec le rapport de Fowler que les opérateurs du secteur, notamment les prospecteurs, les producteurs, négociants etc. du monde entier ont convoqué en mars la réunion de la province sud-africaine de Kimberley, amorçant un processus aujourd’hui bien connu…
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