(Agence Ecofin) - Malgré l'annonce d'un bénéfice net en hausse au cours de l'exercice 2016, le géant minier diversifié Anglo American n'avait pas vraiment emballé les investisseurs sur le Johannesburg Stock Exchange. Les premières hypothèses de cette défiance citaient la décision du groupe de ne pas distribuer de dividendes, mais d'autres indicateurs viennent apporter plus d'éclairage sur les fondamentaux du groupe.
On relève au regard des chiffres publiés par la firme, que la réduction de ses coûts est le premier facteur ayant positivement pesé sur sa rentabilité finale. L'ensemble de ses charges a reculé de près de 25%, avec en première ligne de coupe budgétaire les charges salariales. Pour la troisième année consécutive, leur nombre a diminué passant de près de 160 000 en 2013, à moins de 90 000 à la fin 2016, soit une réduction de près de 41% sur la période.
Les autres facteurs ayant soutenu la rentabilité d'Anglo American sont les gains de change, qui ont servi principalement au refinancement de sa dette, et l'augmentation de la production. La moyenne des prix des matières premières exploitées par le groupe, particulièrement le diamant et le cuivre qu'il souhaite conserver, a baissé durant l'exercice de référence.
Malgré des hausses des prix pour le fer et le charbon, le groupe minier doit toujours indiquer s’il se séparera ou non de ses actifs dans ces secteurs. Aussi de nombreux observateurs s'interrogent : jusqu'où ira Anglo American dans sa politique de réduction des effectifs ?
Idriss Linge
Sofitel Manhattan, NY, USA