(Agence Ecofin) - Le groupe minier Rio Tinto Plc envisage une cession totale ou partielle de sa mine de charbon de Benga dans le nord-ouest du Mozambique en raison des risques de montée des troubles politiques dans le pays, rapporte The Wall Street Journal le 26 juin.
Le quotidien économique américain révèle que le géant anglo-australien est déjà en pourparlers avec plusieurs banques d'investissement dans le but de sélectionner un conseiller financier qui sera chargé de piloter le processus de vente.
Rio Tinto a interrompu récemment ses activités sur la mine de Benga suites aux menaces de la Renamo (Résistance nationale mozambicaine), ancienne guérilla armée transformée en parti politique depuis la fin de la guerre civile en 1992, de bloquer le corridor ferroviaire de qui sert au transport du charbon. Cette ligne de chemin de fer de 700 km traverse une grande jungle représentant un abri pour les ex-rebelles.
Principal parti d’opposition, la Renamo réclame notamment une représentation paritaire à la commission électorale chargée d'assurer la bonne tenue des élections générales prévues fin 2013 et début 2014. Le 25 juin, des hommes armés soupçonnés d’être des membres de l’ancienne guérilla ont attaqué l'axe routier du centre du pays où deux routiers avaient trouvé la mort.
Rio Tinto avait racheté la mine de Benga située dans la province de Tete en 2011 au groupe australien Riversdale Mining pour 3,7 milliards de dollars.
Actif dans la même province, le groupe Vale, qui avait acquis lui aussi une mine de charbon pour 4 milliards de dollars, n’a pas interrompu ses activités. Le géant brésilien s’est contenté de renforcer le niveau de sécurité le long des rails.
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