(Agence Ecofin) - En Egypte, le gouvernement adoptera dans deux semaines de nouvelles lignes directrices qui aborderont la règlementation, les cahiers des charges, ainsi que les procédures relatives aux importations de blé, a annoncé hier, Ali Moselhy (photo), ministre de l’approvisionnement.
Cette manœuvre de l’exécutif devrait permettre d’apaiser les négociants qui ont porté leur prime de risque à 500 000 $ par cargaison de blé, en raison des mesures d’inspections sanitaires jugées contradictoires et erratiques.
« Nous ne pouvons pas nous voiler la face. Nous assistons [dans le secteur du blé égyptien, ndlr] à un abus de pouvoir à un moment inopportun…Ceci conduit à un malentendu entre le gouvernement et les fournisseurs.», a indiqué le dirigeant à Reuters.
Du côté des acteurs du marché, cette décision de l’exécutif suscite de nombreuses interrogations. « Comment est-ce-que les nouvelles règles seront appliquées ? Cette question est celle qui importe le plus.», estime un négociant basé au Caire, ayant requis l’anonymat.
« Les conditions de paiement, les clauses de rejet et les pénalités pour les expéditions de blé tardives sont assez claires, mais les détails des clauses effrayent les fournisseurs.», soutient pour sa part un second négociant interrogé par Reuters.
Pour rappel, l’Autorité en charge de l’approvisionnement en matières premières (GASC), devrait importer 7 millions de tonnes de blé en 2018/2019, selon les prévisions des autorités égyptiennes.
Espoir Olodo
Meknès, Maroc.