La Tunisie obtient de la banque mondiale un prêt de 300 millions $ pour soutenir les cultures céréalières
(Agence Ecofin) - En Tunisie, la sécheresse qui dure depuis plus de 4 ans affecte les performances de la production agricole. La production de blé qui joue un rôle stratégique dans la sécurité alimentaire du pays est l’une des plus touchées par cette situation.
Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé un prêt de 300 millions USD au profit de la Tunisie, annonce un communiqué publié sur le site de l’Institution financière.
Ce nouvel appui financier s’inscrit dans le cadre du partenariat entre les deux parties pour la période 2023-2027. L’enveloppe annoncée est destinée à soutenir la mise en œuvre du Projet d’appui d’urgence à la sécurité alimentaire (PAUSAT).
Ce programme initié depuis 2022 pour une durée de 4 ans a pour objectif de renforcer la résilience du secteur agricole face au changement climatique, en particulier dans les filières céréalières. L’ambition du PAUSAT est d’étendre les superficies cultivées ainsi que la production et la productivité du blé dur et de l'orge.
Ledit projet est prévu pour accompagner la culture de 250 000 hectares supplémentaires de blé dur et 100 000 hectares d'orge en vue d’augmenter les productions respectives de ces deux céréales de 350 000 tonnes et 270 000 tonnes par an à partir de 2025. « Les autres interventions dans le cadre du projet visent notamment à réduire le gaspillage alimentaire, accroître la valeur ajoutée des filières céréalières et gérer les risques de production liés à la sécheresse » peut-on lire dans le communiqué.
D’après les données de l’USDA, la production tunisienne de blé est attendue en baisse de 35% à 800 000 tonnes en 2023/2024, alors que la consommation tourne autour de 3 millions de tonnes par an.
Stéphanas Assocle
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