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Les 21 qui veulent présider le Cameroun

  • Date de création: 20 septembre 2011 21:36

(Agence Ecofin) - La bio express de chacun des 21 candidats en lice pour les élections présidentielles camerounaises.

Ni John Fru Ndi, Social Democratic Front (SDF)

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C’est le 3 septembre dernier qu’il a été désigné candidat du SDF pour la présidentielle du 9 octobre 2011. Beaucoup ont souhaité voir le SDF présenté un autre candidat pour cette échéance, mais une fois de plus, c’est le Chairman qui a été choisi par ses pairs. Né le 7 juillet 1941 à Baba dans la région du Nord-Ouest, il a une formation de libraire et est d’ailleurs propriétaire une librairie. Ancien militant du RDPC, il lance son propre parti politique en 1996. En 2011, participe à sa 3e élection présidentielle. Il a fait un score de 35,97% en 1992 et de 17,40% en 2004. Il affirme qu’à 70 ans, c’est sa dernière candidature à l’élection présidentielle, de ce fait, il fera « tout son possible pour gagner ces élections et donner aux Camerounais le changement qu’ils espèrent ».

Victorin Hameni Bieleu, Union des forces démocratiques du Cameroun (UFDC)

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Il est le président de l’Union des forces démocratiques du Cameroun (UFDC) et candidat de ce parti politique qui a été légalisé en 1991. Il a été directeur de campagne de Ni John Fru Ndi en 1992. Victorin Hameni Bieleu est docteur d’Etat en Sciences politiques, spécialiste des questions de défense internationale.

Marcus Lontouo, Congrès national camerounais (CNC)

« Le peuple camerounais est capable de recouvrer sa souveraineté, car, dans une république, le peuple dispose de deux moyens pour faire entendre sa voix : le bulletin de vote dans l’isoloir (…), la manifestation et la grève (…) Je pense que nous pouvons efficacement y arriver avec le premier moyen » déclare Marcus Lontouo. Le Congrès national camerounais est un parti encore peu connu. Il présente donc un candidat à l’élection présidentielle pour la première fois. La vision de Marcus Lontouo tient sur ces principaux objectifs dont  « mobilisation de la nation pour refonder la République et légitimer l’Etat par le droit, valeurs respectables et gouvernance locale flexible ». En 2004, la candidature de Marcus Lontouo avait été rejetée.

Olivier Bilé, Union pour la fraternité et la prospérité (UFP)

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Ce parti politique base son action sur « la foi positive » ou le « foyisme politique », « sorte de disposition d’esprit qui, depuis des décennies, façonne les modes de pensée et d’action de la grande majorité de la population de notre pays, toutes positions sociales confondues » explique Olivier Bilé. Ce candidat dit vouloir transformer l’esprit mental des Camerounais (es) en répandant l’énergie de la « Foi positive » à travers tout le pays  et « libérer notre pays des chaînes paralysantes du pacte colonial ». Olivier Bilé est né le 16 avril 1967 à Doumé dans la région de l’Est. Il est titulaire d’un doctorat Phd en sciences de l’Information et de la communication et enseigne dans des centres de formation et école de journalisme au Cameroun.

Ayah Paul Abine, People’s Action Party (PAP)

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Député RDPC depuis 2002, il a démissionné du parti de la flamme en janvier 2011 après avoir annoncé sa volonté d’être candidat à la présidentielle. Il se veut le candidat « de la jeunesse, des femmes camerounaises et des Camerounais de bonne foi en général ». Son programme politique met l’accent sur l’application de l’article 66 de la Constitution du Cameroun, relatif à la déclaration des biens et des avoirs. Dans son ouvrage intitulé « Vision d’une nation nouvelle », Ayah Paul Abine prévoit une période de transition de 5 ans, un gouvernement de 20 ministres au plus… Cet ancien magistrat à la retraite est le seul élu RDPC qui avait refusé de voter pour la modification de la constitution en 2008. Né le 28 juin 1950, le candidat du « People’s Action Party » est également un chef traditionnel de 2e degré dans la région du Nord-Ouest.

Edith Kah Walla, Cameroon People’s Party (CPP)

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Elle est la première femme à briguer la magistrature suprême depuis l’avènement du multipartisme au Cameroun en 1990. Ancienne militante du Social Democratic Front, Kah Walla est une femme dont le courage et l’activisme lui ont valu plusieurs arrestations par les forces de l’ordre. Elle démissionne du SDF en 2010 et en avril 2011, elle est investie par le Cameroon People’s Party (CPP) avec pour slogan « The time’s now ». Son programme prévoit 3 axes clés : « reprendre notre pouvoir en tant que peuple sur le plan politique (…), construire notre puissance économique et bâtir les nouveaux systèmes sociaux en rapport avec la santé, la sécurité, la culture… » Agée de 46 ans, Edith Kah Walla est titulaire d’un MBA en management obtenu à Howard University aux Etats Unis. Elle dirige un cabinet conseil en management et marketing.

Me Jean de Dieu Momo, Patriotes démocrates pour le développement au Cameroun (PDDEC)

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Agé de 51 ans, Me Momo a été rendu célèbre par ses prises de position dans l’affaire des « neuf disparus de Bépanda » et ses critiques contre le commandement opérationnel. Son programme politique prévoit « un équilibre sur les trois pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, la réduction du budget de la résidence de la République, la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics.» Avocat au barreau camerounais, il l’est également au Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha.

Nyamndi George Dobgima, Social Liberal Congress (SLC)

Enseignant d’anglais à l’Université de Buea, Nyamndi George Dobgima est âgé de 61 ans est directeur des affaires administratives dans la même université. Candidat malheureux à l’élection de 2004, il a été membre fondateur de l’Union démocratique du Cameroun avec Adamou Ndam Njoya avant de créer son parti en 2000.

Simon Pierre Atangana Nsoé, Grand Cameroun (GC)

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Ce candidat compte sur son atout de jeunesse pour remporter cette élection. Il est le président du parti Grand Cameroun, qu’il a créé en 2009. Son programme se décline en quatre grands axes : « la justice, l’égalité, la générosité et la prospérité». A 46 ans, Simon Pierre Atangana Nsoé est un spécialiste d’informatique et propriétaire d’une entreprise dans le domaine.

Esther Dang, Bloc pour la reconstruction et l’indépendance économique du Cameroun (BRIEC)

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Engagée dans la compétition par « devoir et par amour pour la patrie », Esther Dang intègre dans son programme de société « une décentralisation poussée basée sur 27 groupes d’action qui permettront au Cameroun de sortir définitivement du sous-développement ». Esther Dang est née en 1955. Titulaire d’un doctorat d’Etat en sciences économiques, elle a longtemps se servi le régime Biya et le RDPC avant de démissionner de façon fracassante du parti.

Jean Njeunga, Front Uni du Cameroun (FUC)

Il est le président du Front uni du Cameroun, un parti politique légalisé en 1991. Né en décembre 1955, Jean Njeunga est un homme d’église. En effet, il est ancien d’église depuis quatre ans à l’église évangélique à New-Bell à Douala. Il aspire à « gouverner le Cameroun selon la loi de Dieu. »

Joachim Tabi Owono, Action pour la méritocratie et l’égalité des chances (AMEC)

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Candidat aux élections présidentielles de 1997 et 2004, Joachim Tabi Owono est donc à sa 3e participation à une élection présidentielle. En 2004, cet ingénieur agronome avait demandé à ses partisans de voter pour le candidat Paul Biya. Cette année, il invite les candidats de l’opposition à ne pas combattre en rangs dispersés.

Hubert Kamgang, Union des populations africaines (UPA)

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Ingénieur statisticien économiste, Hubert Kamgang est né en 1944. Il a été candidat aux deux dernières élections présidentielles (1997, 2004). Très engagé pour une union des Etats-Unis d’Afrique, il a publié deux ouvrages dont Au-delà de la conférence nationale – pour les Etats-Unis d’Afrique, L’Harmattan, Paris 1993, et Le Cameroun au XXe siècle – Quitter la CEMAC puis œuvrer pour une monnaie unique dans le cadre des Etats-Unis d’Afrique.

Ngo Fritz Pierre, Mouvement des écologistes camerounais (MEC)

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Il est à sa 2e élection présidentielle. En 2004, il avait obtenu un score de 0,34%. Son programme politique repose sur cinq points essentiels : « la jeunesse, l’économie, l’environnement, le social, la culture. » Son objectif principal est la lutte pour la protection de l’environnement. Il souhaite, s’il est élu, mettre sur pied un plan d’urbanisation qui tienne compte des normes environnementales.

Isaac Feuzeu, Mouvement pour l’émergence et le réveil citoyen (MERCI)

Créé en 2001, le Mouvement pour l’émergence et le réveil citoyen (MERCI) a présenté pour la première fois son président Isaac Feuzeu à l’élection présidentielle. « Il n’existe pas, à mon sens, de petit parti tant que celui-ci peut participer et apporter sa contribution à l’effort commun de développement » a-t-il déclaré à la presse.

Jean Jacques Ekindi, Mouvement progressiste (MP)  

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On l’appelle le « chasseur de lion ». Né le 17 janvier 1947 à Douala, Jean Jacques Ekindi est un ingénieur, diplômé de l’école polytechnique de Paris et de l’école des mines de la capitale française. Ancien membre du RDPC, il quitte ce parti en 1991, suite à « de nombreuses frustrations » et crée le Mouvement progressiste. Candidat malheureux aux deux dernières élections de 1997 et 2004, il tente sa chance pour la troisième fois. Il axe sa politique entre autres « sur l’emploi, l’éducation des jeunes et le retour aux valeurs morales. »

Albert Dzongang, La Dynamique

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A 63 ans, il aime à déclarer qu’il est plus jeune que le président Paul Biya. Son programme politique repose sur « la restitution de la justice, la fin de l’impunité ». Il milite « pour un sursaut patriotique du Cameroun ». Avant de devenir président de La Dynamique, il a été député RDPC et président de la section RDPC du Wouri.

Garga Haman Adji, Alliance pour la démocratie et le développement (ADD)

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L’actuel président de la Commission nationale anti-corruption (CONAC) a démissionné du gouvernement en 1992 et a créé l’Alliance pour la démocratie et le développement. Il participe à l’élection présidentielle de 2004 et obtient un score de 3,73%. Il est né en 1944 à Maroua et il est titulaire d’une licence en droit. Il a toujours occupé plusieurs postes de responsabilité dans le gouvernement Biya.

Adamou Ndam Njoya, Union démocratique du Cameroun (UDC)

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Il crée son parti en 1991 et, dans sa déclaration, il insiste sur « la décentralisation du gouvernement et le respect des droits des minorités. » En 2004, il a été choisi par les partis de la coalition pour faire front face au candidat Paul Biya et il obtenu un score de 4,5% des voix après John Fru Ndi qui a reçu 17, 4% des suffrages après s’être retiré de la coalition.

Me Bernard Acho Muna, Alliance of Progressive Forces (AFP)

Avocat au barreau du Cameroun, il est le président de l’Alliance des forces progressistes, parti politique créé en 2007. En tant que candidat de ce parti, il se dit déterminé à « prendre les rênes de l’Etat. » Dans sa déclaration de candidature, il déclare : « dès mon élection comme président de la République du Cameroun, je formerai un gouvernement de transition qui dirigera le pays pendant un seul mandat, soit une période de 5 ans, je ne chercherai pas de réélection, ni à garder le pouvoir de quelque manière que ce soit pendant cette période de transition ». Il veut également œuvrer pour la reconstruction du Cameroun et la réconciliation entre les Camerounais.

Et naturellement le président sortant

Paul Biya, Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC)

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Il est le président en fonction et a déjà passé 29 ans au pouvoir. Né le 13 février 1933 à Mvomeka’a dans le Sud. Paul Biya arrive au pouvoir en tant que successeur constitutionnel d’Ahmadou Ahidjo après la démission de ce dernier le 4 novembre 1982. Lors de la dernière élection en 2004, il obtient 70,92% de voix.