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«Les femmes doivent savoir qu’elles peuvent exister, même sans être allées à l’école»

  • Date de création: 09 octobre 2011 23:17

(Agence Ecofin) - Douala, vendredi 7 octobre, Brigitte Moukoko, la présidente régionale de la Fédération des réseaux des associations féminines du Littoral (FERECAM) a répondu à nos questions.

Quel est l’objet de la Fédération ?
Brigitte Moukoko : Le but est de créer un cercle de réflexion entre les réseaux et de lutter contre la pauvreté sur toutes ces formes en mettant en place un fond d’appui pour soutenir les femmes qui ont une activité génératrice de revenus. Il faut également mettre en place une centrale d’achat par filière pour que le génie féminin de la femme soit connu.

Depuis quand existe ce réseau ?
BM : Il existe depuis une dizaine d’années par la volonté des leaders d’association. Nous étions d’abord un réseau d’association et nous avons décidé de nous impliquer davantage parce que on s’est rendues compte qu’étant de la société civile nous pouvons faire des choses de nous-même.  Donc, c’est depuis une année que la fédération existe. Elle est implantée, aujourd’hui, dans les dix régions du Cameroun. Elle est nationale.

Votre mouvement est-il uniquement constitué de femmes ?
BM : Non, le genre masculin est présent. Nous avons remarqué que lorsque les femmes se mettent ensemble, elles peuvent réaliser de grandes choses. Quoique les hommes sont là aussi pour nous soutenir. Ce sont nos partenaires. Nous faisons les choses ensemble.

Mais autour de vous, il n’y a que des femmes…
BM : C’est vrai. Le réseau est constitué à 90 % de femmes parce que ce sont les femmes qui ont eu l’idée de se mettre ensemble et de regarder dans la même direction.

C’est un appel lancé par le mouvement à toutes les femmes camerounaises ?
BM : Nous demandons aux femmes de se mettre debout et de regarder vers la même direction. Il faut qu’elles sachent qu’elles peuvent exister, même sans être allées à l’école. Elles ont des potentialités. Il faut, aujourd’hui, qu’elles en profitent. Et il est important pour nous d’être en réseautage parce-que le monde fonctionne comme ça aujourd’hui.

La fédération soutient le président sortant ?
BM : Oui. C’est le président qui assure. C’est le président qui rassure. C’est un garant de la paix. Nous sommes derrière lui.

Qu’a-t-il fait pour les femmes ?
BM : Dans le passé, les femmes n’avaient pas cette ouverture. Elles ne pouvaient pas être députés, maires etc. Moi-même, je suis la première femme officier d’état civil de l’arrondissement de Douala 1er.  Les femmes sont aujourd’hui présentes dans le parlement et partout. On essaie d’être dans tous les grands cercles de décision. Nous pouvons nous exprimer, aujourd’hui, parce qu’il nous a donné la possibilité de le faire sans avoir honte ou sans tenir compte du niveau intellectuel de certaines.