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«C’est nous qui sommes appelés à remplacer nos ainés en place aujourd’hui»

  • Date de création: 09 octobre 2011 09:47

(Agence Ecofin) - Au Cameroun, les jeunes sont les plus touchés par le chômage, ils n’ont connu à la tête du pays que Paul Biya. Pourquoi, lorsqu’on les questionne au hasard des rencontres, sont-ils si nombreux à se déclarer en faveur du chef de l’Etat sortant ? Certains se sont même regroupés en association pour concrétiser leurs actions en faveur du président. L’association Presby est l’un de ces mouvements de la jeune génération. Aujourd’hui, elle est présente dans plusieurs départements du pays. A Kribi, dans le sud du Cameroun, nous avons rencontré les responsables de  cette association, Presby Océan. Leur leader, Luc Jolinor Bohongo, président départemental de la « jeunesse présidentielle de l’Océan » a répondu à nos questions.

Quel est l’objet de l’association Presby ?
Luc Jolinor Bohongo : C’est une association de jeunes camerounais qui ont opté pour soutenir le chef de l’Etat dans la mission qu’il a pour la République du Cameroun. Il s’agit des grands chantiers comme le social, la santé, la formation, les jeunes etc. Donc la Presby lui apporte son soutien dans le suivi de sa mission de développement socio culturel de la jeunesse camerounaise.

Quand a-t-elle été créée ?
LJB 
: Elle a été créée en 1997. Progressivement ensuite différents bureaux sont apparus dans les régions.

Comment soutenez-vous le président Biya ? Quelles sont vos actions ?
LJB : Sur le terrain, nous essayons de faire comprendre à la jeunesse qu’il faut faire des concessions. Nous devons nous organiser, nous impliquer davantage dans la constitution de l’édifice national et sur le plan socio culturel.  Nous devons participer à l’agriculture et à l’élevage.

Au niveau scolaire, nous prenons la responsabilité de donner des cours de répétition à nos jeunes frères qui préparent des examens au lycée.

Parallèlement, nous faisons des visites aux personnes âgées pour leur attribuer de petits dons de savons et de médicaments.

Aussi, nous récupérons la jeunesse égarée, délaissée, sous scolarisée ou au chômage. Nous lui faisons comprendre qu’il y a un espoir. La jeunesse devrait se concentrer sur l’avenir parce que c’est nous qui sommes appelés à remplacer nos ainés en place aujourd’hui.

Arrivez-vous à convaincre les jeunes ?
LJB : Oui. Pour le département de l’Océan, nous avons mis sur pied ce bureau le 16 avril 2010. Il était composé de 42 membres à l’origine. Aujourd’hui, nous en avons 1500.

Pourquoi le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) et pas un autre parti?
LJB : Nous ne sommes pas derrière le RDPC. Nous soutenons l’homme, le président de la république du Cameroun, Paul Biya. Pas le parti RDPC.

Pourquoi Biya alors et pas un autre homme ?
LJB : Avec lui, il y a eu l’arrivée de la démocratie et de la liberté d’expression. Il y a beaucoup de chantiers, aujourd’hui, au Cameroun.  Il y a des améliorations sur le plan de l’éducation. Au niveau social, plusieurs centres de santé ont été créés. Dans l’agriculture aussi des structures ont été mises en place.  La microfinance a apporté un soutien dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage.

Ce sont les raisons qui font que, pour nous, c’est le meilleur homme sur lequel nous pouvons compter.

LJB : Il a mis sur pied au mois de février, un recrutement spécial de 25 000 jeunes dans la fonction publique. Cela ne se passe pas ailleurs. Et le facteur le plus important, je vais vous le dire ,c’est la Paix ! Nous sommes en Afrique, nous voyons ce qui se passe autour de nous. Pour ne citer que  la Lybie, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Egypte… Vraiment, il est l’apôtre de la paix au Cameroun. Pour le Camerounais, la paix c’est l’idéal. Et dans ce sens, Biya est incontestable.

La paix n’est-elle pas quelque chose de naturel, un droit légitime ?
LJB : Oui, c’est un droit légitime. Cependant tous les dirigeants du monde ne garantissent pas la paix à leurs pays. Alors que lui, il s’investit beaucoup dans ce sens. C’est déjà beaucoup pour nous.

Comment voyez-vous l’après Biya ?
LJB : Comme son prédécesseur, il prendra les mesures adéquates pour céder la place à la meilleure personne. Il peut aussi y avoir une surprise.  Mais sa succession n’est pas une inquiétude pour nous. Biya est en très bonne forme. Au comice agro pastoral d’Ebolowa, il a tenu pendant cinq heures de temps. Et beaucoup de jeunes ne peuvent pas faire cela.

Quels sont vos moyens financiers ?
LJB : Parmi nous, nous avons des opérateurs économiques, des membres qui sont dans les moyennes et petites entreprises, des petits commerçants etc. Nous essayons d’apporter chacun notre contribution pour mettre sur pied certains fonds pour nous déployer.  En même temps nous sollicitons des aides de nos ainés qui sont dans l’administration et dans le gouvernement du président de la république. On a l’appui des élites. Le chef de l’Etat, aussi, il ne nous oublie pas. De temps en temps, il réagit à l’endroit de sa jeunesse.