Comme on dit chez nous: «Qui dit merci en demande encore plus»

(Agence Ecofin) - Pour clore ce panorama des chefs traditionnels de l’ouest, le roi des Fussep, Sa Majesté Njitack Ngompé Pélé, 97^ème de la Dynastie Djan-Vouom, nous a reçus. Le royaume des Bafoussam est un vaste royaume, constitué de grandes cases, d’une forêt dense et de lacs où vivent des crocodiles…

©Yannick Coupannec/Stratline Communication

Votre Majesté, je vois que vous êtes très impliqué dans la campagne électorale ?
Njitack Ngompé Pélé : Tout à fait. Vous savez à Bafoussam, capitale de la région de l’ouest, il existe une autorité traditionnelle dont la mission est de se battre pour que les populations vivent mieux, dans la paix, dans la cohésion, avec, bien sûr ses composantes venant de tous les horizons. Nous ne pouvons pas rester indifférent, à Bafoussam, face aux échéances électorales des présidentielles du 9 octobre 2011.

Pourquoi demandez-vous à votre peuple de soutenir le RDPC ?
NNP : En l’état actuel des choses, seul le président Paul Biya peut être en mesure de cristalliser toutes les aspirations du peuple camerounais dans leur ensemble. Et c’est pour cela que nous nous impliquons, pour que Bafoussam et l’ouest ne soient pas absents de ce grand rendez-vous de l’histoire du Cameroun.

Par votre rang, vous avez une forte autorité sur votre peuple…

NNP: On est aujourd’hui dans une période démocratique.  Le Cameroun compte plus de 300 parties. Et à ce titre, nous sommes des guides du peuple. Notre objectif est très simple. Il s’agit d’orienter le peuple vers le bon choix pour avoir des retombées bénéfiques pour l’ensemble du Cameroun.

Donc vous orientez votre peuple vers le parti que vous jugez le meilleur pour votre royaume ?
NNP : Voilà ! Tout à fait. Nous sommes dans un pluralisme des esprits, pluralisme des candidatures. On a 23 candidats. Chacun a ses idéologies, ses choix. Mais notre rôle, en tant que autorité traditionnelle, est de persuader ceux qui n’ont pas compris que le meilleur choix porte sur la candidature du président Paul Biya, qui reste la personne susceptible de fédérer toutes les préoccupations du peuple camerounais en ce moment précis. Et nous faisons en sorte que ce message passe. Nous pensons qu’à la fin, ils comprendront tous que notre orientation ne vise pas d’autres considérations que celle de l’intérêt général.

A ce jour, qu’a apporté Paul Biya à votre région ?
NNP : Dans le cadre des grandes ambitions, Paul Biya a procédé à certaines réalisations majeures dans cette partie du pays. Vous allez sans doute voir des centres de santé. Des écoles ont été bâties, ses routes aménagées à Bafoussam. Pour le stade omnisport, les travaux ont pratiquement débuté. Je crois que, grâce à l’Etat, le peuple Bafoussam a bénéficié d’un certain nombre de retombées. Nous ne pouvons qu’être fiers et en demander plus parce que, comme on dit chez nous : « Qui dit comme on dit chez nous : merci en demande encore plus ».

Finalement  les rois ne rivalisent-ils pas dans leur soutien au président sortant, simplement pour bien placer leur royaume dans la course aux grandes réalisations à venir ?
NNP : Le président a dit à tous les Camerounais que le pays sera un vaste chantier de réalisations en 2012. Et l’ouest aussi aimerait être considéré comme l’un de ces chantiers. Et cela ne pourra être le cas que si l’ouest apporte sa contribution dans cette réélection. C’est pour cela que nous nous battons sur le terrain, pour persuader les populations, les notabilités, les responsables politiques afin qu’ils comprennent que nous ne devons pas être en marge de ces grandes réalisations dont le Cameroun fera l’objet à partir de 2012.