(Agence Ecofin) - A partir du 1er avril 2013, rentrera en vigueur sur le territoire de l'Union européenne, la directive limitant le seuil de contamination du cacao au métal lourd (cadmium). Une nouvelle qui a mis en état d'alerte les acteurs de cette filière, non seulement parce que 80% du cacao produit au Cameroun est exporté vers les pays de l'Union européenne, mais surtout parce que la région du Sud-Ouest du Cameroun, grand bassin de production du cacao au Cameroun, a la particularité d'être dotée de sols volcaniques très riches en cadmium.
«Nous allons veiller à ce que dès le 1er avril, tout cacao ou tout café sortant du Cameroun soit exempt de contamination. Nous allons effectivement vers la tolérance zéro», assure Michael Ndoping, le directeur général de l'Office national du cacao et du café (Oncc), qui compte ainsi sur un laboratoire à Douala, qui devrait effectuer des prélèvements et analyses sur toutes les cargaisons destinées à l'exportation. Mais avant d'en arriver là, le Programme d'urgence pour la réduction des résidus de pesticides dans le cacao et le café (Purrpc) a procédé récemment encore, à la distribution de bâches aux producteurs de cacao, afin que ces derniers ne sèchent plus leur production sur le sol.
En janvier 2013, l'Oncc, le gouvernement à travers le ministère du Commerce, ainsi que le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc) avaient lancé une opération coup de poing sur l'axe Yaoundé-Tonga, pour combattre le séchage du cacao sur le goudron, substance susceptible de contaminer le cacao aux hydrocarbures aromatiques polycycliques.
Depuis le début de la présente campagne cacaoyère au Cameroun, 172 000 tonnes de cacao ont déjà été exportés, dont la majeure partie sur le territoire de l'Union européenne.
Meknès, Maroc.