(Agence Ecofin) - Après avoir signé en juin dernier avec la Bourse de Casablanca un accord pour développer sa plateforme de cotation et mettre en place un marché dédié aux PME, le London Stock Exchange (LSE) vient d’annoncer avoir passé un accord avec Maroclear, société Dépositaire central des valeurs mobilières au Maroc, chargée de la conservation et de distribution des titres lors du passage d’un ordre de bourse. Selon une information rapportée par le journal économique français Les Echos, le nouvel accord porte sur l’attribution des legal entity identifier (LEI), l’identifiant unique des intervenants sur les marchés financiers.
«L’établissement d’un système global de LEI, validé par le G20, est crucial pour l’amélioration de la mesure et du suivi du risque systémique. C’est une part importante du processus de modernisation des marchés de capitaux marocains», explique Nikhil Rathi, responsable du développement international du LSE. Grâce à cet accord, les clients de Maroclear «pourront régler leurs échanges transfrontaliers».
«Nous pourrons veiller à renforcer les liens économiques entre le Royaume Uni, l’Italie, entre l’Europe et le Maghreb. Le Maroc est l’une des économies africaines les plus stimulantes, avec un gros potentiel de croissance. Le Maroc souhaite étendre le secteur des services financiers, augmenter la liquidité du marché et renforcer sa position de grand centre financier régional en nouant des partenariats stratégiques.», ajoute Nikhil Rathi.
Le responsable du développement international du groupe britannique, qui est également propriétaire de la Bourse italienne, précise, d’autre part, que son groupe, va «aider les PME prospères marocaines à se développer et à bâtir leur futur au sein de notre programme Elite du LSE en Italie et au Royaume Uni ».
Les marchés africains sont aujourd’hui jugés prometteurs par les investisseurs avec l’émergence de grands groupes locaux à même de répondre aux besoins d’une classe moyenne qui s’enrichit. Mais c’est un marché qui est encore loin d’être mature, en termes de liquidités ou d’entreprises cotées. La Bourse de Londres cherche d’ailleurs à attirer de plus en plus d’entreprises africaines, notamment dans le domaine des matières premières. Elle accueille déjà quelques-uns des plus grands noms du secteur (Anglo American, Randgold...).
Pour le LSE, l’objectif de ce partenariat avec le Maroc n’est pas nécessairement d’attirer à Londres des entreprises marocaines, mais d’aider Casablanca « à renforcer ses marchés de capitaux » et «encourager les IPO à Casablanca pour augmenter la liquidité sur le marché domestique. Puis, au fil du temps, pour ces compagnies qui seront à la recherche d’une plus grande exposition à l’international, le groupe LSE pourra travailler de concert avec le Maroc pour les aider à atteindre leurs objectifs».
La Bourse de Casablnaca compte actuellement un peu moins de 80 entreprises cotées, dont 43 sur son marché principal, avec quelques «big caps» comme Maroc Télécom, Attijariwafa Bank, BMCE Bank ou Lafarge Ciments. Son indice de référence le Masi a progressé de près de 11 % depuis le début de l’année.
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