(Agence Ecofin) - Le Johannesburg Stock Exchange a terminé la journée du 25 février 2016 sur une note de stabilité, au lendemain du très attendu discours sur le budget 2016/2017 de Pravin Gordhan, le ministre sud-africain des finances.
Dans le détail, l'évolution du JSE All Share, le principal indice qui couvre l'ensemble des entreprises cotées sur ce marché financier, s'est fait un peu en montagnes russes, avec un niveau bas atteint vers 10 heures 45 et un niveau haut atteint vers 12 heures 05, avant de terminer à l'équilibre sur le début de journée.
Parmi les indices sectoriels, celui qui regroupe les 15 premières capitalisations du secteur de la finance a terminé sur une hausse de 1,11%. Celui des 25 plus grosses capitalisations du secteur industriel s'est bonifié de 0,6% et le secteur des ressources s'est amélioré de 1%. Seul l'indice regroupant les actifs liés à l'Or a reculé de 2,19%. Dans la même foulée, le rand, qui était en baisse juste après la présentation du budget, s'est amélioré de 2,23% face au dollar américain.
Ce calme sur le marché financier sud-africain a trouvé un écho favorable parmi les agences de notation. Dans une opinion émise sur le budget sud-africain, Standard & Poors a estimé que qu'il ne contenait pas des éléments susceptibles d'impacter les notes nationales et souveraines actuelles de l'Afrique du Sud. Du côté de Moody's, c'est le vice-président qui est monté au créneau, pour indiquer que les prévisions de croissance du gouvernement sud-africain était supérieures aux projections de son organisation.
Pourtant, même s'il s'est voulu rassurant, Pravin Gordhan a fait des annonces plutôt inquiétantes. Il a indiqué que le gouvernement poursuivrait avec la réduction du déficit budgétaire pour le porter à 3,2% (il était à 3,4% au cours de l'exercice 2014/2015). Il compte notamment réduire le charges salariales de 25 milliards de rands (1,6 milliard $), avec des suppressions de postes annoncés dès le mois d'avril prochain.
Le gouvernement a aussi proposé que soit relevé le taux de la taxe sur les gains en capitaux, la faisant passer de 13,7% à 16,4% pour les individus, et de 18,6% à 22,4% pour les entreprises. Mais il faut dire, que le gouvernement a aussi revu à la hausse le revenu minimum annuel servant de base à cette imposition, la faisant passer de 30 000 rands, à 40 000 rands. Enfin l’Afrique du sud devrait connaitre une croissance de seulement 0,9% contre des prévisions de 1,2%
Idriss Linge
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade