(Agence Ecofin) - Selon des données compilées par le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), le gendarme marocain des marchés financiers, le volume des actifs constitués d'obligations à moyen et à long terme a poursuivi sa progression au cours du premier trimestre 2014, pour atteindre 51,4% des actifs contrôlés par des organismes de placements collectifs en valeurs mobilières (OPCVM).
Comptant 138 fonds à fin 2013, cette catégorie a connu une augmentation de 5,08 % de son actif net qui clôture l’année à 121,40 milliards de dirhams. Cette augmentation a été attribuée à la fois à des souscriptions nettes de 2,89 milliards de dirhams et à une performance annuelle de l’ordre de 3,14 %. Au 31 mars 2014, l'actif net de cette catégorie a atteint 130,28 milliards de dirhams occupant 51,4% des actifs pour le même nombre d'OPCVM.
A la fin 2013, les 83 OPCVM spécialisés dans la gestion des portefeuilles actions ont géré un actif net de 19,96 milliards de dirhams, en baisse de 3,72 % par rapport à 2012. Cette diminution s’expliquerait principalement par le changement de catégorie qu’ont connu 4 OPCVM « Actions » qui font désormais partie de la catégorie « Diversifiés ». Mais à nombre égal d'organismes, leur actif net a progressé au cours du premier trimestre 2014, pour atteindre 20,4 milliards. Cependant, leur part sur l'actif global a reculé de 8,1% à 7,9%
Bien qu'ils occupent la deuxième place de ce segment de la finance marocaine, les OPCVM gérant des actifs monétaires ont encore reculé au cours du premier semestre 2014. Cette catégorie a vu son actif net passer de 71,44 milliards de dirhams en 2012 à 68,04 milliards de dirhams en 2013. Ce recul est principalement dû à des rachats nets de 5,74 milliards de dirhams, partiellement compensés par une performance annuelle de 3,58 % au 28 mars 2014.
Les OPCVM marocaines semblent donc plus intéressés par des placements sur les obligations de long et de moyen terme.
Les mesures prises en vue de dynamiser la Bourse de Casablanca pourraient redonner un regain d’appétit pour les actions. Mais avec les récentes publications des performances des entreprises cotées sur cette place financière, il faudra sans doute un peu de temps pour rivaliser avec les obligations longs et moyens termes
Idriss Linge
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