(Agence Ecofin) - S'exprimant devant des journalistes au terme d'une session de travail, Paul Muthaura (photo), le directeur général par intérim du Capital Market Authority (CMA), le régulateur au Kenya des marchés de capitaux, a fait savoir que son organisation envisageait de proposer que des entreprises présentes sur le Nairobi Securities Exchange puissent voir leurs capitaux (institutionnel et flottant), être à 100% contrôlés par des personnes non kényanes.
Jusqu'ici, l'actionnariat des entreprises cotées sur ce marché financier, devait être contrôlé au moins à 25% par des personnes de nationalité kényane, que ce soit dans le cadre d'un investissement institutionnel, ou alors dans le cadre de l'investissement sur le flottant en bourse.
L'ambition derrière cette initiative est de séduire davantage les investisseurs étrangers. Les autorités font savoir que si une telle proposition passe au rang de loi, cela ouvrirait les voies pour une entrée du marché financier kényan au sein de l'indice Morgan Stanley Capital International (MSCI), comme entité à part entière, une opportunité qui devrait accroitre la visibilité du marché et peut-être contribuer à l’accroissement de sa visibilité et de sa liquidité.« Notre objectif sur le court terme est de faire décoller la capitalisation boursière de notre marché qui est de 22 milliards $ actuellement à 34 milliards $ dans les trois prochaines années », a expliqué Paul Muthaura.
Rappelons que la Tanzanie, autre pays d'Afrique de l'Est, est aussi sur la course aux investissements étrangers dans le cadre de son marché financier. Les autorités de ce pays ont récemment adopté une règlementation autorisant les étrangers à détenir jusqu'à 75% contre 60% précédemment. Un choix stratégique qui semble avoir porté des fruits, car, sur le Dar es Salam Stock Exchange, le volume des transactions a fortement progressé et le pays enregistre aujourd'hui une des plus fortes progressions depuis le début de l'année 2014 (+38,5%).
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.