(Agence Ecofin) - Après une année 2014 pleine de rebondissements, les responsables de la BRVM, se montrent optimistes et confirment déjà l'arrivée des premières entreprises dans le segment des PMEs d'une part, et aussi l'arrivée de nouvelles entreprises sur la cote principale.
Il faut dire que malgré un recul de performances en fin d'année 2014, la BRVM reste globalement rentable pour l'investissement. La capitalisation boursière totale s’est chiffrée à 7458,73 milliards de FCFA au terme de l’année 2014, soit un gain de 752,48 milliards de FCFA par rapport à l’année 2013, correspondant à une hausse de 11,22%. La capitalisation du marché des actions a progressé de 12,18% et celle du marché des obligations de 6,17%.
Dans la même logique, la liquidité du marché bien qu'encore dans des proportions plutôt modestes a connu une belle progression. Les volumes de transactions y ont bondi de 69,66% au cours de l’année 2014, pour une valeur totale de 227,13 milliards de FCFA (412 millions $), soit une hausse de 17,38% par rapport à l’année 2013. Une performance principalement tirée par le gros intérêt suscité par le titre de l'opérateur de télécommunication Sonatel, qui a capté à lui seul 67,4 milliards de FCFA sur la valeur global des échanges (environ 25% du total).
La BRVM a aussi connu de nouvelles admissions. Dans le compartiment des actions, on relèvera deux augmentations de capital et une admission à la cote réalisées par les filiales du groupes Bank of Africa, pour un montant global de 53,95 milliards de FCFA. Dans le compartiment obligations, six nouvelles admissions ont été enregistrées pour un montant total de 304,49 milliards de FCFA
Entre autres faits majeurs, on peut noter que la BRVM après une évolution en dents de scie, a vu sa capitalisation boursière se stabiliser au-dessus des 6000 milliards de FCFA, un record supplémentaire sur l'année 2013 lorsqu'il avait atteint le seuil des XAF 5000 milliards. On relèvera aussi l'entrée du marché financier ouest-africain dans les indices Standard & Poors et Morgan Stanley Capital International, exposant l'entreprise davantage aux investisseurs internationaux.
Ce tableau dissimule toutefois des disparités. C'est le cas par exemple pour la Société Africaine des Plantation d'Hévéas, dont l'action a terminé l'année sur la baisse la plus forte de la cote (-48,16%). Dans ce registre une entreprises comme la Société des Caoutchoucs du Grand-Bereby a perdu 40,37%. Une contreperformance sans doute du fait de la mauvaise tenue des cours du caoutchouc sur le marché mondial, qui a poussé les investisseurs à anticiper sur un recul des marges annuelles.
2015 décolle timidement sur ce marché et le titre le plus échangé, celui d'Ecobank Transnational Incorporated (-2%), s'enfonce dans le rouge. Mais les choses devraient rapidement s'animer, avec l'annonce des premiers résultats annuels et des performances de certaines entreprises pour le troisième trimestre 2014.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.