(Agence Ecofin) - Atlas Mara a indiqué avoir réalisé avec une certaine réussite, sa stratégie de réduction des coûts au cours du trimestre s'achevant le 31 mars 2017. La holding financière qui contrôle 6 banques dans 8 pays d'Afrique australe et de l'est, et qui est présente dans le capital de la Union Bank of Nigeria avec une participation minoritaire mais significative, réduit ainsi ses dépenses de 7,5 millions $ comparées à celle de la même période en 2015.
Elle est désormais confiante quant à la possibilité d'atteindre, au terme de l'année 2017, l'objectif de réduction des dépenses qu'elle s'est fixé à 20 millions $. Dans le sillage de cette maîtrise de ses charges, le coefficient d'exploitation (ratio des charges sur les revenus) s'est amélioré à 86,5% au 31 mars 2017, contre 92,1% pour les trois s'achevant au 31 décembre 2016.
« Atlas Mara a simplifié sa structure de gestion, réduit ses coûts et investi dans ses technologies financières et ses activités de trésorerie et de marchés », a déclaré Bob Diamond (photo), le 31 mars lors d'un point avec des investisseurs. Il a aussi ajouté que de nouveaux signaux de verts pour les économies africaines, dont la hausse des produits de matières premières et l'appétit retrouvé des investisseurs pour l'Afrique, étaient des facteurs positifs.
En plus de réduire ses dépenses, la holding financière a aussi bénéficié d'un accord trouvé avec la structure de défaisance au Zimbabwe, qui lui a permis de réduire l'encours global de ses créances douteuses à seulement 13,1% du total des crédits accordés par les différentes banques de son portefeuille, contre 13,3% au terme du quatrième trimestre 2016.
Dans ce contexte, Atlas Mara réalise une solide performance financière sur la période de référence, qui s'est soldée par un bénéfice net consolidé de 5,2 millions $, soit la meilleure performance trimestrielle depuis la création de la holding. Elle aura été soutenu par une hausse de 17% des revenus à 58 millions $, une baisse des dépréciations de créances sur la clientèle et le recul de 10 % des dépenses diverses.
Notons toutefois, que l'entreprise devra prendre en compte les facteurs liés à l'évolution des taux de change sur ses différents marchés, et aussi le fait que le premier trimestre 2016 s'était caractérisé par des dépenses d'acquisition, qui ont impacté le résultat de ses activités.
Par ailleurs, la participation nigériane tarde encore à délivrer le niveau de promesse attendu par les investissements engagés. Le marché financier de Londres où est cotée la firme, a réagi timidement à ces chiffres. Le titre Atlas Mara était en repli de 0,94% en milieu d'après-midi le 27 avril.
Idriss Linge
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