(Agence Ecofin) - Un protocole d’accord a été signé le 25 février 2014 entre la Banque Centrale Populaire (BCP) et la Société Financière Internationale (IFC, groupe Banque mondiale), en vue de favoriser l’accès au financement pour les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) et améliorer les échanges commerciaux transfrontaliers en Afrique subsaharienne, a-t-on appris d’un communiqué de l’institution membre du groupe Banque mondiale. « Les engagements envisagés par la SFI consisteront en une prise de participation dans une institution de microfinance que la BCP projette de créer en Côte d’Ivoire, et des lignes de garantie pour le financement du commerce international en faveur des filiales de BCP en Afrique subsaharienne pour une enveloppe totale pouvant atteindre 50 millions de dollars », apprend-on de l'information.La signature de cet engagement avec la SFI s’est fait en parallèle avec d’autres engagements consacrés par le groupe lors de la visite du roi Mohammed 6 en Côte d’Ivoire.
Représenté par son PDG Mohamed Benchaaboun, BCP a signé deux accords avec le Ministère ivoirien de l’Economie et des Finances portant, selon la presse ivoirienne, sur un financement de 90 milliards de FCFA qui serviront pour la construction de 5500 classes pour l’Education nationale et l’enseignement technique et la création, sur le territoire ivoirien, d’un établissement de micro finance, dans le model AttawfiqMicrofinance qui a déjà fait ses preuves au Maroc
Le groupe a signé une autre convention a été signée avec le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (Fafci) pour un financement additionnel d’un montant de 500 millions de FCFA, portant son engagement global à 2,5 milliards de FCFA sur le projet. BCP a enfin signé un accord de 60 millions $ (environ 30 milliards FCFA) avec la banque japonaise, Sumitomo Mitsui Banking Corporation.
La signature de ces différentes conventions par le groupe BCP semble aller en droite ligne avec l’ambition de s’implanter véritablement sur ces marchés, en dehors du Maroc.
Le 13 février dernier on a appris que le groupe, à travers sa filiale Banque Atlantique, a finalisé la mobilisation de 250 milliards de FCFA (environ 500 millions de dollars) au profit du Sénégal, dont une partie (150 milliards de FCFA) sous la forme d’un prêt d’une durée de sept ans, à un taux de 6,5 %, et une autre partie (100 milliards de FCFA) libellée en euros et levée sur les marchés internationaux.
Il faut dire que le groupe BCP est en état de grâce. Dans ses résultats pour l’exercice 2013 publié le 20 février dernier, il ressort que l’ensemble de ses indicateurs opérationnels est dans le vert. Hausse du total bilan (+7%), des dépôts de la clientèle (+4%) et des créances sur la clientèle (+7%). Ses résultats financiers consolidés ont aussi progressé lui permettant de renforcer ses fonds propres (+11,3%) à 34,5 milliards de dirhams.
Le groupe a choisi en 2013 de miser sur le financement de l’économie (+8,5% de créance à l’économie) et les activités de banque de financement et d’investissement (+11,03% de financements accordés aux entreprises). Aussi, BCP a vu s’améliorer les performances de sa filiale Banque Atlantique ce qui lui ouvre la voie dans la sous-région Afrique de l’Ouest, notamment.
Quant aux investisseurs présents sur la Bourse de Casablanca, ils semblent moins réfractaires aux titres du groupe. Ces derniers en 2013 se sont montrés plus résilients sur un marché financier en berne, ne perdant que 1,7% contre 2,6% pour la Morocoan All Share Index (MASI).
Mercredi 26 février 2014 le titre BCP a vu son attractivité conservée sur la bourse de Casablanca, avec un volume d’échange qui a atteint près de 2,35 millions de dirhams, progressant très modestement de 0,02%, avec toutefois une plus forte domination des initiatives de vente sur celles d’achats.
Idriss Linge
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