(Agence Ecofin) - Intervenant dans le cadre d'une interview accordée à la chaine de télévision CNBC, Neelash Hansjie, analyste du secteur des banques chez Old Mutual Equities, a fait savoir son optimisme pour la capacité des banques cotées sur le Johannesburg Stock Exchange, à toujours dégager des plus-values pour les investisseurs
« Ce qui justifie l'attrait des investisseurs pour les banques jusqu'ici, c'est le fait qu'elles sont dirigées par des équipes de gestion solides, présentent un potentiel de revenus visible, et surtout elles sont mieux capitalisées, et donc plus à même que les autres secteurs, de mieux faire face à la volatilité », a fait savoir M. Hansjie.
En 2014, le secteur des banques, au contraire de celui des ressources naturelles ou encore de l'assurance, a dégagé une plus-value globale de 24,5%. Pourtant, les experts se posent aujourd'hui la question de savoir si, après le scandale African Bank Investments et le renforcement qui s'en est suivi en termes de régulation, on peut s'attendre à voir ces banques faire mieux en 2015.
Une question qui ne manque pas de sens, lorsqu'on constate, que pour certaines banques, même si les bénéfices se sont affichés en hausse, l'année 2014 s'est traduite par une progression plus modérée de la base clientèle. Cela est le cas pour First National Bank qui a toujours impressionné par la croissance soutenue de son nombre de clients, et qui pour la première fois en fin 2014, a vu cette courbe de progression s'inverser.
Chez Barclays Africa, la plus importante banque de détail d'Afrique du sud, le nombre de clients a progressé à près de 9,4 millions de personnes, mais ce n'est rien comparé aux 12,1 millions de client qu'elle comptait en 2011. On retrouve aussi les défis de l'attraction des clients au sein des autres banques d'Afrique du sud.
Une situation qui n'entame pourtant pas l'optimisme de Neelash Hanjsie. « Je dois reconnaitre que les perspectives s'accompagnent de nombreux défis, notamment celui de l'énergie, une croissance plus modeste et l'inflation qui progresse, mais, dans le même temps, il faut observer que les volumes de prêts ont augmenté, celui des créances douteuses reculent et les banques sont parvenues à renforcer leurs fonds propres, ce qui leurs donne plus de capacité à être résilientes face à la volatilité de l'économie (sud-africaine) », a-t-il commenté.
Ils pensent aussi que les banques sud-africaines ont trouvé une parade au verrouillage progressif que connait le marché des services bancaires dans ce pays. L’une des options est celle d’aller chercher des plus-values sur le reste du continent africain. La région voit encore surgir de nouvelles économies avec des profils de croissance importants, au sein desquelles on retrouve des populations encore sous bancarisées. Une deuxième option est celle de la diversification. Ainsi, on retrouve les banques dans plusieurs domaines qui vont de l’assurance, à la gestion d’actifs
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »