(Agence Ecofin) - Le porte-parole du gouvernement tunisien, Nidhal Ouerfelli, a annoncé, le 18 avril, que la privatisation de la Banque de l’Habitat (BH) et la Société Tunisienne de Banque (STB), les deux principales banques publiques du pays, n’est plus à l’ordre du jour.
M. Ouerfelli, qui est également ministre auprès du chef du gouvernement en charge du suivi des affaires économiques, a aussi démenti les rumeurs sur des éventuelles coupes dans les effectifs des deux banques qui ont fait l’objet d’un récent audit global, sans évoquer le sort de la Banque Nationale Agricole (BNA), une autre banque publique dont l’opération d’audit est toujours en cours.
Selon lui, le gouvernement va désormais lancer une nouvelle stratégie d’intervention de l’Etat dans le secteur bancaire sur six mois (de mai à octobre 2014), pour ensuite entreprendre la réforme effective du secteur. «La privatisation n’a pas été jugée efficace pour réformer le secteur, d’où la décision de s’orienter vers le renforcement du partenariat public-privé entre les banques tunisiennes», a-t-il expliqué.
M. Ouerfelli a également souligné que la nouvelle stratégie, décidée pour la première fois de l’histoire de la Tunisie, vise à restructurer le secteur bancaire pour aider à la création de postes d’emploi, consolider le rythme de l’investissement privé, soutenir l’économie nationale, permettre aux PME d’accéder aux sources de financement et soutenir le micro-financement.
«La stratégie s’articule autour de quatre axes, à savoir la rationalisation, le pragmatisme, la progressivité et l’efficience de l’intervention du secteur bancaire dans le financement de l’économie nationale», a-t-il affirmé sans plus de précision.
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